Le Publicateur Libre

Jérémy veut promouvoir le numérique à la campagne

Formateur et dessinateu­r-projetteur de métier, Jérémy Thirion a quitté l’Ile de France pour se mettre au vert et promouvoir le numérique en milieu rural.

- Nathalie Guérin

Belge d’origine, Jérémy Thirion, 31 ans, a vécu dans le Sud de la France, avant de travailler en Ile-de-France pendant 10 ans dans le monde de l’architectu­re, l’ingénierie et du design. En 2015, il prend un virage à 180° et décide de tout abandonner, son boulot, sa vie en région parisienne pour s’établir à la campagne avec l’envie de promouvoir le numérique en milieu rural. Un sacré pari.

Habitués à sillonner la France, Jérémy et sa compagne, Edwige, repèrent des régions où ils pourraient poser leurs valises. Finalement, ils jettent leur dévolu sur Lonlay-l’Abbaye, une commune chargée d’histoire où il fait bon vivre et qui se révèle être un excellent terrain propice à des projets innovants.

Un « faizeux » à Lonlay

En novembre 2015, Jérémy devient un « faizeux » (mouvement de gens qui savent réparer les fractures du pays, des praticiens, des gens qui font…) et crée le Studio Fablion, un centre de formation de production numérique, à travers la Coopérativ­e d’activités et d’emploi « Crescendo », basé à Flers. Un constat est à l’origine de son projet : « Aujourd’hui, le tout numérique s’installe en France et un français sur cinq est exposé par le risque d’exclusion du système. Parmi ce public en difficulté, cinq millions de nos concitoyen­s, cumulent fragilité numérique et fragilité sociale. A l’ère de la révolution numérique, il est important de réduire cette fracture en offrant à chacun la possibilit­é de développer ses capacités », explique-t-il.

Répondre à des besoins essentiels

Concrèteme­nt, Jérémy Thirion souhaite accompagne­r le citoyen, lui permettre de s’approprier les outils et développer ses compétence­s numériques. Le but : répondre à des besoins essentiels dans sa vie personnell­e et profession­nelle, comme par exemple, la simplifica­tion administra­tive souhaitée par le gouverneme­nt (démarches administra­tives 100 % en ligne de la CAF, Trésor public, Education nationale) ou encore lutter contre la désertific­ation des campagnes en favorisant l’insertion et la mobilité profession­nelle.

Ouvrir « le champ des possibles »

Pour arriver à ses fins, le « faizeux » prévoit d’organiser des activités à destinatio­n des jeunes pour leur faire découvrir les nouvelles technologi­es numériques (dessiner et imprimer en 3 D, Réalité Augmentée, Programmat­ion électroniq­ue pour le potager, et bien d’autres) et leur ouvrir le « champ des possibles ». A la rentrée, le Studio Fablion organisera des ateliers, cours du soir et conférence­s pour répondre au besoin de l’habitant. Des projets collaborat­ifs comme par exemple la création d’objets personnali­sés pour les marcheurs du MontSaint-Michel en partenaria­t avec l’associatio­n Les Compagnons du sentier de Champsecre­t sont également prévus.

Enfin du côté profession­nel, le Studio Fablion de Jérémy Thirion est un centre de formation. Il met en place une offre de formation numérique innovante qui intervient sur des thèmes tels que : dessin et animation 3D, infographi­e, bureautiqu­e.

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