La mobilité électrique n’a pas beaucoup mobilisé
Comme les véhicules présentés, le salon de la mobilité électrique n’a pas fait de bruit et s’est déroulé discrètement dans le brouillard carrougien.
Samedi 3 juin, Normandie Mobilité électrique réunissait tous les constructeurs de véhicules électriques et hybrides dans le bourg, au grand bonheur des chalands qui ont pu s’essayer à « une conduite tellement différente ! Lisse, en douceur, on devient zen… » selon une automobiliste qui semblait convaincue après l’essai. « C’est une autre mentalité, un comportement apaisé » confirme le vendeur.
L’électrique à la campagne
Sur la place Leveneur, les conversations s’engagent entre les quelques visiteurs, pour la plupart déjà motivés. Les constructeurs, un peu déçus du manque d’affluence, ont cependant « rencontré des gens intéressants qui posent les bonnes questions ». Celle de l’autonomie, 150 km en moyenne, ne se pose pas comme en milieu urbain. « En campagne, au quotidien, on fait moins que cela. On a de l’électricité partout, et d’abord chez soi ». « On a aussi souvent deux véhicules, la seconde voiture pourrait être électrique ».
Une borne électrique à l’automne
Mais la charge lente est vraiment longue, de 8 à 12 h et les bornes de recharge rapide sont loin, dans les villes, à une demiheure de route. Justement, le Syndicat d’énergie de l’Orne, Se61, en présente une « qui sera installée en septembre ou octobre » promet le président Philippe Auvray. Non pas rapide mais accélérée, 2 h 30 à 3 h. « Que peut-on faire ici pendant tout ce temps ? » se demande un habitant. « On peut manger » rétorquait le maire, Christian Thibouville, qui y voit un « avantage touristique ». Il avait, dans son discours d’ouverture, chaleureusement remercié Valérie Chesnel, maire de la commune voisine, Saint-Martin l’Aiguillon, et vice-présidente de Normandie Mobilité électrique, pour le choix de Carrouges « loin de tout, qui met en valeur une certaine dynamique des territoires ruraux comme le nôtre » et, comme le souhaitait l’association, « faire que l’électromobilité ne soit pas pensée que pour la ville ».
Le vélo électrique se prête au relief
Les vélos électriques et autres engins ludiques ont eu du succès auprès des Carrougiens qui doivent affronter de toutes parts un fort dénivelé. Le site du champ de foire se prêtait à des essais et démonstrations en sécurité.
Cependant, le soutien des élus locaux, départementaux et régionaux qui ne se sont pas contentés de faire des discours mais ont participé au caractère festif du salon a été apprécié des professionnels. Lesquels ont été, aux dires des visiteurs, très disponibles pour satisfaire toutes les curiosités. De la voie à la Dame, de la rue du 19 mars et des Chalaines, 30 habitants ont partagé un
à l’abri du brouillard dans l’atelier de Pierrot, menuisier à la retraite.