48 sinistres dénombrés
Les inondations suite au violent orage qui s’est abattu jeudi 26 mai, en fin d’après-midi, ont provoqué 48 sinistres, rien qu’à Flers, selon la mairie.
5 ou 6 maisons ont été inondées, le reste concerne surtout des sous-sols où sont souvent entreposés du matériel et de l’électroménager. « Les dégâts sont considérables », souligne le député-maire Yves Goasdoué.
Une dizaine de véhicules auraient également été submergés par les eaux.
Les élus de Flers, La LandePatry, Saint-Georges-des-Groseillers, Saint-Paul, La Chapelle-Biche et Chanu ont sollicité la mise en place d’une procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. Chaque personne victime des inondations était invitée à se présenter en mairie pour dénombrer les sinistres.
« Nous ne faisons que transmettre en mettant en forme le dossier qui sera communiqué à la préfecture de l’Orne. Nous avons bien vérifié que chacun avait fait sa déclaration auprès de son assureur », souligne le maire.
Flers, la seule ville de l’Orne à avoir fait cette demande, sera-telle reconnue en état de catastrophe naturelle ? Yves Goasdoué rappelle que la décision finale appartient aux services de l’Etat et ne s’avance pas.
Ce qui est sûr, c’est que l’ouest de l’agglomération a fait face à un phénomène très rare. « La cellule orageuse a éclaté au-dessus de St-Paul et La Chapelle-Biche », explique le maire. L’eau est tombée en abondance entre 45 minutes et une heure au même endroit.
Alors que d’habitude c’est la Vère qui déborde et inonde les secteurs de la rue de la Chaussée et de la rue Simons, cette fois-ci, c’est le Plancaïon et le Hariel qui ont absorbé toute l’eau qui dévalait des hauteurs de St-Paul et la Chapelle-Biche.
Résultat : contre toute attente, les inondations ont commencé dans le quartier Saint-Michel, notamment rue Désiré-Pilot et rue des Castors. L’eau s’est ensuite déversée dans le petit étang du château de Flers qui a débordé, inondant que bien plus tard la zone commerciale de l’autre côté de la voie.
L’eau est notamment montée de 30 cm dans le bar-tabac de l’Aviation et à VillaVerde. Cette situation n’était pas prévisible. « Notre PPRI, le plan de prévention du risque inondation, est essentiellement calculé pour éviter que la Vère ne déborde ». La collectivité va « tirer des enseignements » de ces inondations notamment rue Désirée-Pilot. « Nous avons une cuvette qu’il va falloir traiter », souligne Yves Goasdoué.
Si des améliorations pourront être réalisées, « nous ne pourrons dimensionner des ouvrages pour des crues centennales », explique le maire qui note que, dans la plupart des cas, c’était la première fois que des habitants étaient exposés à des inondations.
L’Etat sollicité La Vère n’a pas débordé Prévention