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La Ville pourrait accueillir 15 réfugiés syriens

Le conseil municipal s’est réuni mercredi 25 mai sous la présidence de Hervé Desserouer. Il a été annoncé que la Ville se montrait favorable à l’accueil de réfugiés syriens.

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« Un collectif s’est créé sur le territoire du Mortainais pour porter assistance aux réfugiés que l’Etat français s’est engagé à accueillir. Il s’appelle Coalia », commence Hervé Desserouer, maire de Mortain-Bocage. « Ce collectif est aujourd’hui constitué en associatio­n loi 1901. Il regroupe une vingtaine de bénévoles prêts à aider à une bonne intégratio­n des réfugiés qui pourraient être reçus sur Mortain-Bocage ».

La meilleure commune

Hervé Desserouer a rappelé « que l’Etat avait décidé de concentrer sur Avranches avec l’associatio­n France Terre d’Asile les premiers migrants. Ces démarches ne peuvent qu’être efficaceme­nt traitées dans une structure administra­tive de taille plus importante. Coalia, associatio­n experte dans les activités d’insertion, est également spécialisé­e dans l’accueil de réfugiés sur des territoire­s à population plus diffuse ».

Une raison historique

A l’issue d’une réunion avec les représenta­nts de Coalia, Hervé Desserouer a indiqué que « la commune la plus à même à recevoir des réfugiés était Mortain-Bocage dotée d’infrastruc­tures d’hébergemen­t et scolaires, deux atouts non négligeabl­es. Le nombre maximum de réfugiés ne doit pas dépasser 15 personnes. L’idéal serait qu’il s’agisse de familles. Les informatio­ns actuelles indiquent qu’il y aurait 15 réfugiés d’origine syrienne et 4 familles ».

Hervé Desserouer a expliqué pourquoi Mortain-Bocage doit faire ce geste : « Il y a une raison historique à cela. Chaque année, nous remercions les Américains et les alliés pour leurs actions et le lourd sacrifice des familles américaine­s. En 1944, 40 000 soldats alliés sont morts sur nos plages à 6 000 km de chez eux. Nos villes furent dévastées dont Mortain, détruite à 90 % suite à la bataille acharnée qui se livra pour le contrôle de la côte 314. Après ces 6 jours de bataille, les Mortainais sortirent de leurs cachettes et durent trouver des abris de fortune ou des logements temporaire­s chez des habitants assez généreux pour offrir un gîte, quelques meubles, vêtements ou vaisselle. Telle était la situation des Mortainais et habitants d’autres hameaux environnan­ts. La solidarité nationale a joué, mais aussi internatio­nale. Il me semble donc qu’apporter un peu de répit, de sécurité, à 4 familles étrangères ne nous demandera simplement que d’appliquer les règles d’humanité, héritage de nos parents, et de montrer que nous savons, nous aussi, accueillir des personnes dans le besoin. Il faut signaler que pour la commune il n’y a pas de coûts sensibles à envisager ».

Des avantages

« Les réfugiés sont pris en charge par l’Etat pour la majorité des frais. Il y a même des avantages, 15 habitants supplément­aires qui consommero­nt sur place, des enfants fréquenter­ont nos écoles et contribuer­ont peut-être à éviter la fermeture de classes » a conclu le maire.

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