Le Publicateur Libre

904. La r’treute à vingt t’ans, ce s’reut bin !

C’est bin histouère de bavasseu un p’tit qua

- Par Bernard Desgrippes

Les syndicats, les syndicats ! Ma j’vieux bin, les syndicats ! Mais i d’mandent pas c’qu’on vieut ! Ma j’eu causeu do les copains d’boulots. Tous i sont d’accords pour d’mandeu queuque chose qui seut nouviau ! Tiens, la r’treute à vingt t’ans ! V’là eune bonne reuvendiqu­âtion ! Les syndicats i d’mand’raient qu’on n’ait la r’treute de vingt à quarante ans, ce s’reut eune avancée sociale bin n’appreuciab­e, tu creus pas ? Aveu la r’treute quand qu’on n’est en forme, ce s’reut bin ! Au lieu de l’aveu à soixante et queuques z’années quand qu’tu peux pus rin feure pace que t’es useu d’partout. C’est t-i bin reusonnabe ? On n’aureut la r’teute de vingt à quarante ans, on deupenss’reut, on voyaj’reut, on f’reut tourneu l’euconomie. Yaureut pus d’chômeuge ! Tu creus pas ? Et après, on se r’meuttreut à bosseu jusqu’à soixante dix z’ans. Et on r’prendreut eune deuxième tite eur’treute, mais de c’te coup, ça dur’reut c’que ça dur’reut. Mais on n’aureut profiteu d’la vie. Les syndicats, i sont à côteu d’leus pompes, ma j’te l’dis !

Parle-moi des syndicats ! Nous, les ouvriers, ce que l’on souhaite, c’est du nouveau. Par exemple, bénéficier de la retraite entre 20 et 40 ans, au lieu de l’avoir à 65 ans, quand tu es déjà usé. Nous serions en pleine forme On ferait des voyages, on dépenserai­t de l’argent, on ferait tourner l’économie. Il n’y aurait plus de chômage. On se remettrait à travailler jusqu’à 70 ans et on reprendrai­t la retraite. Au moins, on aurait profité de la vie. Les syndicats sont à côté de la plaque !

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