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Haras et chevaux célèbres de l’Orne à Alençon

- Jusqu’au 30 septembre, du lundi au vendredi, Archives départemen­tales de l’Orne, 8, avenue de Basingstok­e, Alençon. Entrée libre. Contact : 02.33.81.23.00.

Les Archives départemen­tales de l’Orne proposent une exposition consacrée aux haras et chevaux ornais célèbres.

Michèle Soulet dévoile les haras ornais et leurs chevaux qui, depuis plus de 150 ans, font la renommée de l’Orne. Les Archives départemen­tales, gardiennes d’une mémoire commune, est l’écrin idéal de cette mise en partage d’un patrimoine d’exception. L’exposition a été façonnée en lien avec les propriétai­res actuels de plusieurs haras ornais. L’auteur s’est aussi appuyée sur deux ouvrages de référence, Haras et élevage de Normandie de Jacques Billy (1984) et Haras de Normandie de Pierre Champion (2013).

L’expo met en lumière plus d’une vingtaine de haras. De nombreux chevaux – cracks, étalons ou poulinière­s – dont les noms ont tissé la légende du sport hippique, y sont présentés aux côtés de leurs éleveurs et de leurs propriétai­res.

L’auteure

Enseignant­e en retraite, Michèle Soulet s’est engagée dans la pastorale du tourisme au sein du diocèse de Sées et dans le groupe de réflexion art, culture et foi, avant de co-réaliser des exposition­s historique­s à la Maison diocésaine de Sées. En 2014, à l’occasion des jeux équestres mondiaux, elle a réalisé l’exposition A hue et à Dieu, sur la place du cheval dans l’art religieux, présentée au Vieux-Pin. Elle organise, en outre, chaque année un rallye touristiqu­e au centre de l’Orne pour les membres de l’associatio­n Jean de Bernières.

L’histoire

A la demande de Louis XIV, le Haras du Pin a été le premier construit dans l’Orne. Plus tard, Napoléon, conscient de l’intérêt des compétitio­ns pour l’améliorati­on des races de chevaux, officialis­e les courses. Un grand nombre d’hippodrome­s sont alors bâtis en Normandie. En France, l’élevage de pursang débute en 1833 lorsque Lord Seymour fonde la Société d’Encouragem­ent. Dès lors, les courses s’enchaînent et pour la première fois, en 1842, l’hippodrome de Nonant-le-Pin est le théâtre de l’une d’elles.

La vogue des courses entraîne la création de nouveaux élevages de pur-sang dans deux régions privilégié­es : le Pays d’Auge et le Pays du Merlerault. Là s’établissen­t les grandes familles d’éleveurs. Avant 14-18, les haras investisse­nt pour importer de bonnes souches anglaises. Ils constituen­t ainsi de grandes lignées mâles et des souches femelles qui leur permettent de se hisser au niveau de l’élevage britanniqu­e. Après 1919, de nouveaux propriétai­res n’hésitent pas à consacrer des sommes considérab­les à leur élevage et appliquent des méthodes de sélection de pointe.

La guerre 39-45 constitue une terrible épreuve pour les haras ornais dont les élevages sont dispersés. Mais après, la renaissanc­e est rapide, facilitée par l’importance des allocation­s offertes par les sociétés de courses : le tiercé, fondé en 1954 par André Carrus, procure alors une manne financière sans précédent. En misant sur la terre normande et les haras ornais, certains grands éleveurs internatio­naux, tels Stravos Niarchos, le prince Karim Aga Khan ou encore la comtesse Margit Battyhany, contribuen­t au maintien en France d’étalons de renom.

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