Les fours des mines de Dompierre restaurés
Depuis quelque temps, les travaux de rénovation des fours de la Butte rouge, à Dompierre, lancés par l’association le savoir & le fer ainsi que Flersagglo, sont terminés. Seulement 2 fours ont été remis à neuf, « les autres resteront à l’identique », explique Daniel Bigeon, vice-président de l’association le savoir & le fer.
C’est un travail de longue haleine dans lequel l’association s’est lancée. En effet, la restauration du site des fours de la Butte rouges, servant à fondre et raffiner le métal, a débuté il y a presque 20 ans. Le terrain était en friche depuis l’arrêt de l’activité minière déans la région. Les coûts de productions étaient trop élevés, bien qu’il reste du fer à exploiter.
Un travail de longue haleine
En 1998, les bénévoles font un premier ménage sur le site et débroussaillent tout. L’association fait en sorte, en 2000, que le site soit acquis par la communauté de communes de la haute Varennes, afin d’en assurer la préservation et la pérennité.
En 2009, l’association propose « un projet de valorisation touristique » autour de la Butte rouge. Elle s’associe avec la communauté de communes pour suivre le projet et l’avancée des travaux.
En janvier 2013, Flers-agglo récupère la propriété du site avec le remaniement des régions et finance une partie des travaux de restauration des fours.
« Les fours sont refaits à l’identique », montre Daniel Bigeon. Le sommet des fours était écroulé, les trappes de défournement dans un état de vétusté précaire et la végétation commençait à prendre le dessus sur les constructions humaines. Les travaux ont permis de donner une bonne image de l’activité historique de la région.
Une affaire qui roule
« Tout était manuel », commence Daniel Bigeon. Le site de la Butte rouge « améliorait le fer » en enlevant une partie des impuretés présentes à l’état brut.
Avant d’arriver dans les fours, le fer extrait des mines devait être acheminé par wagonnets, du site minier jusqu’au-dessus des fours, tirés par des chevaux ou des hommes. Ensuite, le contenu du wagonnet était basculé dans les fours pour être calciné et ainsi raffiné.
Une fois que le métal a refroidi, les fours étaient vidés par la base : les trappes de défournements. Après quoi, le minerai récupéré était chargé sur les rails, en contrebas des fours, et acheminé vers le nord de la France.
Un lieu touristique
Sur place, il y a toutes les explications du mode de fonctionnement des fours à l’époque. Un petit chemin a été taillé dans les bois alentours pour permettre aux curieux de monter voir les fours de plus près.
Pour l’instant, il faut attendre la rénovation du mur de 20 m, derrière les fours, avant d’espérer aller admirer la vue depuis le sommet d’un des fours. Un peu de désherbage et de nettoyage et tout sera fin prêt.
L’inauguration finale des travaux de rénovation est prévue pour le 1er Octobre de cette année.