Il braque 4 enfants avec un fusil
Le 31 août 2016 peu avant 20 h, la gendarmerie est appelée au Grais. Le requérant les informe que son voisin de 57 ans a menacé au moyen d’un fusil de chasse quatre enfants de 16, 15, 12 et 6 ans, qui étaient en train de faire éclater des pétards.
Perquisition
Les militaires se rendent au domicile du mis en cause. Placé en garde à vue, l’intéressé reconnaît avoir demandé aux enfants d’aller jouer plus loin, mais en aucun cas de les avoir menacés d’une arme.
Une perquisition est effectuée à son domicile, il est découvert deux armes non-déclarées en procédure à savoir un fusil semiautomatique et un fusil à canon superposés et de nombreuses munitions. Les enfants entendus disent bien qu’il avait un fusil et ajoutent qu’il les a également insultés.
Présent à l’audience et non représenté il maintient sa défense. Il explique que les enfants de ses voisins avaient l’habitude de faire exploser des pétards. Ce jour-là, il leur a demandé, selon lui, d’aller jouer plus loin car le bruit affolait ses chiens. Il répète par ailleurs qu’il n’était pas armé et qu’il avait son « fauchard » à la main, et qu’il ne les a pas insultés.
Conflit de voisinage
L’avocate des parties civiles relève que les déclarations des enfants quel que soit leurs âges sont concordantes. Il y a conflit de voisinage depuis des années certes, mais ce 31 août, il a fait peur aux enfants. Une somme de 500 € de partie civile par enfant est demandée.
Le procureur Marion Vinault fait ressortir que ce n’était que des enfants qui jouaient et qui n’ont rien à voir dans le différend qui oppose leurs parents au prévenu. Une peine de 1 000 € dont 600 € avec sursis, l’interdiction de détenir une arme pendant 5 ans et la confiscation des armes.
Pour la défense Me Anne Sophie Vaernewyck fait état du contentieux ancien. A son sens, les enfants font partie du contexte car ils entendent parler leurs parents. Elle plaide la relaxe en rappelant qu’il a toujours nié avoir menacé les victimes avec un fusil et que vu la configuration des lieux, les enfants n’ont pas pu voir le prévenu, du fait d’une haie imposante.
Fusils confisqués
Déclaré coupable, le prévenu est condamné à 400 € d’amende avec sursis et il lui est interdit de détenir une arme pendant 5 ans, les fusils sont par ailleurs confisqués.
Il doit également verser 50 € de partie civile à chaque enfant victime et 200 € au titre des frais de justice.