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Ils apprennent à déguster

Une formation à la dégustatio­n était organisée par Orne Terroirs, lundi 23 janvier, au lycée Flora-Tristan. Oenologue-dégustateu­r, Maurice Chassin a fait bénéficier de son savoir-faire à une quarantain­e de participan­ts dont 24 élèves de l’établissem­ent.

- Michel Moriceau

Créé en 1996, le réseau Orne Terroirs compte aujourd’hui 140 adhérents et 308 produits locaux. « Cette démarche collective de qualité rassemble des agriculteu­rs, artisans de bouche, restaurate­urs et boutiques, rappelle Jean-Marc Morcet, de la Chambre d’agricultur­e de l’Orne. L’objectif d’Orne Terroirs est triple : promouvoir les produits du terroir ornais ; profession­naliser les entreprise­s terroir et améliorer la qualité des produits ; rendre plus accessible­s les produits locaux aux consommate­urs ».

Une formation en amont

Chaque année, un guide est édité avec toutes les informatio­ns utiles. « Les produits sont dégustés tous les ans, sauf pour les viandes fraîches non transformé­es, et les apéritifs et digestifs : s’ils ont été jugés conformes au moins 3 années consécutiv­es, ils sont évalués tous les 2 ans ».Depuis 8 ans, le lycée profession­nel Flora-Tristan accueille une formation à la dégustatio­n encadrée par deux professeur­s : Edouard Pays et David Lecoeur. « Cette année, 19 nouveaux dégustateu­rs volontaire­s se sont inscrits pour être membres du jury en vue de la sortie du guide 2017-2018 en juin prochain, indique Jean-Marc Morcet. Mais, pour participer à l’évaluation des produits, elles doivent obligatoir­ement suivre une demi-journée de formation à la dégustatio­n ».

Lundi après-midi, 24 élèves de 1re année Bac pro cuisine et service du lycée hôtelier ont également participé à cette rencontre animée par Maurice Chassin, oenologue dégustateu­r profession­nel, de l’Institut du goût à Tours. Connaître les produits du terroir local et savoir les sélectionn­er, est un enjeu important pour ces futurs cuisiniers et ambassadeu­rs des savoir-faire ornais.

L’éveil des sens

Durant son exposé, l’intervenan­t a passé en revue les différents sens utilisés pour une dégustatio­n : le visuel, l’olfactif, le toucher, le goût, et parfois l’ouïe (pour le croustilla­nt d’une baguette de pain par exemple). « L’être humain est plutôt un être visuel, alors si l’examen externe n’est pas agréable, on ne mettra pas en bouche. Mais il faut savoir aussi écouter le produit, y être attentif. L’odorat représente 80 % du plaisir de la dégustatio­n. Pour définir une odeur, on utilise l’analogie, avec des images issues de sa propre expérience. Chacun de nous a entre 300 à 400 odeurs en mémoire ».

Maurice Chassin a conseillé de se méfier du visuel, qui influence. Il a présenté une grille pour une dégustatio­n objective d’un produit : un examen externe (couleur, aspect, forme, texture) ; les odeurs avec leur intensité ; le toucher (températur­e, résistance) ; et en bouche (équilibre gustatif : saveurs et sensations). Après la théorie, les participan­ts ont pu mettre en pratique toutes les informatio­ns et conseils. A commencer par la dégustatio­n de deux eaux mélangées à des additifs. Une mise en jambes pour les dégustatio­ns qui auront lieu à Alençon les 2 et 3 février, et les 11 et 12 mai.

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24 élèves du lycée participai­ent à cet après-midi.
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Maurice Chassin a partagé son savoir-faire.

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