À Alençon : les parents de toute une génération
Programmé par la Scène nationale 61, le Collectif In Vitro vient interpréter sa pièce « Catherine & Christian » à Alençon.
A 20 ans, ses parents respiraient ce vent de liberté qui soufflait fort en 68. Julie Deliquet, enterre aujourd’hui symboliquement cette génération dont les utopies sont mortes. Auteure, metteure en scène, l’artiste est fan des oeuvres d’Anton Tchekhov et Jean-Luc Lagarce. Côté cinéma, Maurice Pialat et ses plans séquences très maîtrisés inspirent son travail.
Elle et ses amis membres du collectif In Vitro défendent sur scène un art « hyper-vivant » et constamment lié au réel. Ainsi, à partir d’une série d’improvisations, une écriture orale et collective s’invente de manière collective au plateau. La trame du spectacle se précise date après date et sans aucune partition écrite. A chaque nouvelle représentation, les comédiens réinterrogent leur théâtre et affirment ensemble un grand « ici et maintenant » !
Quel héritage ?
Que laissera-t-on quand on sera morts ? A partir de ce questionnement, Julie Deliquet et ses amis du collectif In Vitro conçoivent l’épilogue de leur saga familiale à succès « Des années 70 à nos jours » : La Noce, Derniers remords avant l’oubli, Nous sommes seuls maintenant. Dans ce quatrième et ultime volet, deux histoires de deuil s’entrecroisent.
On vient d’enterrer Catherine Eckerlé et Christian Drillaud, nés après-guerre. Accompagnés de leurs compagnes et compagnons, quatre frères et trois soeurs se réunissent dans un restaurant de province. Face à cette disparition, chacun vit son deuil différemment mais tous s’interrogent. Quel héritage ontils entre les mains ? Cette ultime séparation sera-t-elle synonyme de libération ? Quelles formes prend le visage de cette génération des années 2000, post baby boomers ?