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La prudence d’abord, l’ambition ensuite

Mercredi soir, en conseil communauta­ire, le principal point à l’ordre du jour était le débat d’orientatio­n budgétaire. La question était : comment bien investir l’argent du contribuab­le ? L’échange, bien nourri, en a déclenché un autre, sur l’attractivi­té

- Guillaume Jeanne

Débat d’orientatio­n budgétaire. « En 2017, nous aurons une gestion permettant de maintenir notre bon niveau de service, tout en investissa­nt, avec l’atelier Relais Cousin Lecompte et les pôles santé. Nous ferons avec nos moyens, et continuero­ns de faire les économies que nous faisions »,a résumé Bruno Lestas, président de la Cdc du Bocage Mayennais, à la fin de l’annonce des chiffres du débat d’orientatio­n budgétaire.

Le départ des jeunes

La gestion présente l’avantage de ne générer aucune augmentati­on des recettes fiscales. C’est « une gestion prudente », dit-il. Mais, « quoi de plus normal en rapport avec la conjonctur­e actuelle, avec les élections, les changement­s de gouvernanc­es qui nous attendent ? Nous ne savons pas quelles décisions vont être prises par ceux qui seront au pouvoir ».

En réaction à ce débat, JeanClaude Girault, vice président de la commission emploi, est intervenu. « En 2016, déjà, on manquait d’ambition. Et là, à la lecture de l’argent alloué aux différente­s compétence­s, je constate que nous arrivons à la même chose. Je réitère donc ma demande de l’an dernier. Il faut une réflexion compétence par compétence, sur les recettes et les dépenses, pour d’ici une échéance de 3 à 5 ans connaître toutes les évolutions financière­s. Et dégager de possibles inflexions sur le budget. Vous n’êtes pas sans savoir que les choses ont beaucoup changé. En 15 ans, il y a 30 % de jeunes de moins de 30 ans en moins sur le bocage ! Il y a des progrès sur l’attractivi­té à faire. J’invite donc les commission­s à utiliser l’année 2017 pour réfléchir afin de ne pas avoir encore une fois à reconduire en 2018 le budget de 2017 ! »

Métropole

« J’entends bien cette remarque », conclut Bruno Lestas. « Mais c’est un peu ce que nous avons prévu ». Le débat d’orientatio­n budgétaire se clôt donc sur la nécessité de bien analyser les comptes afin d’adopter un programme plus ambitieux les années suivantes.

Attractivi­té. Le précèdent débat a amené les élus à réfléchir sur les moyens d’améliorer l’attractivi­té du territoire. « Beaucoup de personnes, notamment des jeunes partent vers les métropoles », lance Delphine Pellerin, déléguée communauta­ire. « Nous savons que nous perdons des habitants et des emplois. Mais, en faisonsnou­s assez pour y remédier ? Sommes-nous allés voir ce qui se faisait ailleurs ? Notre territoire à des atouts. À nous d’en tirer parti ».

« Bien sûr que notre territoire à des atouts ! », répond Bruno Lestas. « Mais la condition principale pour que les gens restent, c’est l’emploi. Or, nous faisons déjà ce que nous pouvons pour ça ! ». Le président de la Cdc cite en exemple les diverses démarches permettant aux entreprise­s de se connaître les unes les autres, de communique­r, de lancer des projets communs, de publier les offres de stages dans le catalogue des stages (dont le dernier est sorti récemment, en janvier 2017). Pour autant, l’attractivi­té d’un territoire repose aussi sur bien d’autres domaines. Le tourisme, notamment. JeanClaude Girault émet des suggestion­s concernant le Jardin des Renaudies.

Une image à valoriser

« Pour rentabilis­er le site et le rendre plus attractif, il faudrait arriver à 25 000 visiteurs annuels. Nous devrions donc, par exemple, en plus d’autres actions, organiser 3 à 4 manifestat­ions par an de grande envergure, type fête des citrouille­s ».

En matière d’attractivi­té, les services jouent également leur rôle. À ce sujet, le Bocage Mayennais est plutôt bien pourvu. Mais il y a également l’image que les habitants eux-mêmes sont capables de véhiculer. Un territoire dont on parle en bien multiplier­a ses chances d’être attractif. L’inverse est également vrai. « Les habitants sont les premiers promoteurs du territoire », conclut Jean-Marc Allain, vice président et maire de Gorron, sur ce point. « C’est donc à nous, élus, de provoquer cette dynamique ». La remarque a semblé remporter l’adhésion de toute l’assemblée.

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Les élus ont débattu le budget pendant 1 h 30.
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Le débat des finances a débouché sur l’attractivi­té du Bocage Mayennais.

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