LÉGISLATIVES
Alençon-Domfront : les scénarios possibles Mayenne : tous les candidats
Après la clôture officielle des dépôts de dossiers, la préfecture de l’Orne a publié, vendredi soir dernier, la liste des candidats déclarés aux élections législatives des 11 et 18 juin prochains dans l’Orne (sous réserve de validation des dossiers de candidature par le Ministère de l’Intérieur).
13 candidats sur la 1re circonscription
Parmi les trois circonscriptions (Alençon-Domfront, Flers-Argentan et L’Aigle-Mortagne), la première est celle qui comporte le plus de candidats. Ils seront treize à briguer le poste de député : une campagne a priori très ouverte, dans la seule circonscription où le parti « La République en Marche » n’a pas présenté de candidat.
Parmi les favoris, le député sortant Joaquim Pueyo : candidat sous l’étiquette du Parti socialiste en 2012, il se présente cette fois sous la bannière « Divers gauche », n’ayant pas demandé l’investiture de son parti. Comme en 2012 et 2007, sa suppléante sera le maire de Champsecret, Chantal Jourdan.
Il aura fort à faire face au duo formé par l’ex-maire d’Alençon Christine Roimier et l’actuel maire de Domfront-en-Poiraie, qui se présentent sans étiquette, mais sont catalogués « Droite et Centre » par les services de la Préfecture. Joueront-ils les outsiders ou au contraire les favoris, avec une envie affichée de travailler en bonne intelligence avec le gouvernement en place ?
Billard à trois bandes
Toujours est-il que la 1re circonscription verra, une fois encore, une partie de billard à trois bandes avec la candidature de Bertrand Deniaud, qui a obtenu l’investiture officielle Les Républicains-UDI. Il sera accompagné de Valérie Chesnel, maire de Saint-Martin-l’Aiguillon et vice-présidente de la Cdc du Pays fertois et du Bocage carrougien, en tant quesuppléante.
Comme en 2012, le viceprésident du Conseil régional aura donc face à lui une autre candidature de la Droite et du Centre. De quoi diviser les voix des électeurs de droite et profiter directement à Joaquim Pueyo ? Pas sûr. Quoi qu’il en soit, il sera toujours temps de rebattre les cartes entre les deux tours, car on imagine mal le député PS sortant l’emporter au 1er tour.
Le duo Roimier-Soul favori ?
Malgré l’avance souvent accordée aux « sortants », le besoin de renouveau des électeurs pourrait bien profiter au duo formé par Christine Roimier et Bernard Soul. Ex-maire d’Alençon et présidente de la communauté urbaine de la même ville, la première n’est pas une inconnue en politique. Pour autant, issue de la « société civile », elle n’incarne pas la politicienne de métier et son suppléant, Bernard Soul, est relativement nouveau dans le monde politique, avec un profil issu du secteur privé également.
De nouvelles têtes qui pourraient bien bousculer le schéma habituel et la bataille GaucheDroite, si l’on en croit la propension des électeurs à rejeter les partis traditionnels. En se présentant « sans étiquette » pour l’un et « sans investiture » pour l’autre, Christine Roimier et Joaquim Pueyo l’ont bien compris.
Compter avec le FN
Toutefois, il faudra compter avec un nombre conséquent d’outsiders qui partageront un peu plus les voix. A commencer par Martine Hamel, candidate pour la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, avec pour suppléant Patrick Berrier. Elle aussi se lance pour la première fois dans une élection.
Il ne faudra pas négliger, non plus, le potentiel du Front national, crédité de près de 10 % des voix il y a cinq ans sur cette 1re circonscription, et galvanisé par l’accession au 2e tour de l’élection présidentielle du 7 mai dernier.
Cette fois, ce ne sera plus l’emblématique Lionel Stiefel, patron du FN ornais, mais Raymond Herbreteau, maire des Ventes-de-Bourse. Agé de 67 ans, cet ancien entraîneur sportif professionnel, en judo, est vice-président de la Communauté de communes de la Vallée de la Haute-Sarthe. Il se présente pour la première fois aux élections législatives. Il aura pour suppléant Daniel Seiler, Alençonnais de 67 ans candidat aux dernières élections cantonales en 2015.
Cette élection et cette circonscription verront également la candidature de Debout la France (4,7 % au 1er tour des présidentielles). Il sera représenté par la Domfrontaise Claudine Prod’homme, tête de liste du parti de Nicolas Dupont-Aignan lors des élections régionales de 2015. Son suppléant sera Mickaël Guettier.
Charlotte Séchet, candidate pour Lutte ouvrière, François Tollot, pour le Parti communiste et Isabelle Robert, représentant Europe Ecologie - Les Verts seront également candidats, à l’instar de Martin Piffaut, candidat du parti de François Asselineau, l’UPR (Union populaire républicaine).
Des partis inhabituels
On verra également des partis moins voire pas représentés auparavant. Le Parti de la démondialisation, avec François Vannier, le Parti Chrétien-démocrate de Christine Calleja, ex-pharmacienne de Carrouges, mais aussi le Parti animaliste de Pascale-Aimée Schott, vétérinaire et défenseur de la cause animale.
Une élection très ouverte, donc sans doute placée sous le signe du renouveau. Après le coup de pied dans la fourmilière des élections présidentielles, les électeurs seraient bien tentés de renouveler l’opération… Mais ce ne sont que des suppositions…