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Un héros local vu par Jean Verne

Mardi et mercredi, Jean Verne, descendant du célèbre auteur Jules Verne, a honoré de sa présence les événements organisés autour de l’aventurier domfrontai­s Eugène Lelouvier.

- Valentin BIRET

Il était attendu de pied ferme ! Mardi soir, Jean Verne, l’arrière arrière petits fils de Jules Verne était reçu en mairie de Domfront.

« J’ai dit oui d’office »

Humble et affable, le Toulonnais de 54 ans rencontrai­t pour la première fois le Domfrontai­s Bernard Desgrippes, dont il a préfacé le livre sur les aventures de L’incroyable Eugène Lelouvier, un héros local digne des aventures de… Jules Verne. « Nous ne nous étions jamais vus jusqu’à maintenant, on avait communiqué que par email ».

Quand Bernard Desgrippes lui a écrit pour lui demander de faire la préface de son nouvel ouvrage, le descendant de Jules Verne a dit « oui » d’office. « Le livre m’a vraiment plu, bien plus que ce à quoi je ne m’attendais. La vie de cet homme est vraiment incroyable ».

A la fois romanesque et palpitante, la vie d’Eugène Lelouvier se termine pourtant sur une fausse note, dans la maladie et un relatif anonymat. « Sa fin est tellement à l’opposé de toute sa vie… Il n’a jamais réussi à être connu et reconnu pour ce qu’il a fait », commente Jean Verne. « De toutes ces aventures, il n’en a rien retiré. Et tout s’arrête d’un coup ».

Sa petite fille témoigne

Plus « faiseux » que « diseux », Eugène Lelouvier n’a pas vraiment su promouvoir ni tirer profit de ses inventions et aventures autour du monde. « Après l’accident, c’est un autre personnage qui est né, il n’avait plus ce brin de folie », témoigne Jacqueline Didier. « Néanmoins, il gardait une certaine fantaisie en famille, j’en garde un excellent souvenir ». La petite-fille d’Eugène Lelouvier, qui vécut jusqu’à l’âge de 7 ans au côté de son grand-père, se souvient notamment, qu’en dehors des chants militaires, l’aventurier domfrontai­s aimait chanter J’irai revoir ma Normandie, que toute la famille reprenait en choeur.

Pour Jean Verne, la vie d’Eugène Lelouvier évoque les plus grands héros de son illustre ancêtre. Michel Strogoff, Phileas Fogg mais aussi, à la fin de sa vie, le capitaine Hatteras. Lui, qui n’avait jamais entendu parler d’Eugène Lelouvier avant, s’est passionné pour le livre de Bernard Desgrippes. « Il vit des choses invraisemb­lables, dont l’issue n’est pas prévisible. Il y a toujours un côté mystérieux dans les héros de Jules Verne, on ne sait jamais trop comment ils s’en sortent. Mais chez Eugène Lelouvier, tout s’explique ! »

« Son oeuvre, c’est sa vie »

Pour le descendant de Jules Verne « l’oeuvre d’Eugène Lelouvier, c’est sa vie. Il n’en avait pas conscience, et c’est pourquoi c’est réussi. Cela aurait été dommage de passer à côté ». Pour Jean Verne, « une seule des choses accomplies par Eugène Lelouvier aurait rempli la vie de n’importe qui d’autre ».

Après une réception en mairie le mardi soir, Jean Verne a écouté les lectures par les lycéens des travaux faits à partir de la vie d’Eugène Lelouvier, puis assisté à l’inaugurati­on de la rue Eugène Lelouvier (ex-rue de Flers). Pour Bernard Desgrippes et son héros ressorti au grand jour, « c’est peut-être le début de quelque chose ».

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 ??  ?? Bernard Desgrippes (à gauche) en compagnie de Jean Verne, descendant de Jules Verne qui a préfacé son livre.
Bernard Desgrippes (à gauche) en compagnie de Jean Verne, descendant de Jules Verne qui a préfacé son livre.
 ??  ?? Lors de la conférence de presse donnée en mairie de Domfront, avec au centre Jacqueline Didier, la petite-fille d’Eugène Lelouvier.
Lors de la conférence de presse donnée en mairie de Domfront, avec au centre Jacqueline Didier, la petite-fille d’Eugène Lelouvier.

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