Le Publicateur Libre

Plusieurs coureurs attaqués par des buses

Si vous faites du footing, soyez prudents ! À Messei, plusieurs joggeurs ont été attaqués par des buses. La mairie a posé des panneaux et appelle à la prudence.

- Thomas Gourlin

« Piétons ! Attention. Signalemen­t d’un couple de buses très agressif attaquant et blessant des personnes ». Par ces quelques mots, dans un écriteau apposé à l’entrée de la voie verte à Messei, la mairie veut prévenir les promeneurs d’un danger.

Dans le secteur des hameaux de Les Genêtés-La Sallière, plusieurs joggeurs se sont plaints d’avoir été attaqués par des buses alors qu’ils couraient sur la voie verte.

Pas une première

Pour avoir déjà été confrontée à ce problème, la mairie de Messei prend cette question très au sérieux. En 2011, en effet, ce phénomène s’était déjà produit, au même endroit.

Dans un article à ce sujet paru en août 2011 dans L’Orne Combattant­e, le maire de Messei, Michel Dumaine, disait ne pas y avoir cru, au début, avant d’appréhende­r l’aspect très sérieux des témoignage­s des victimes de ces attaques. « Quand j’ai vu la première victime en sang, je pensais à une agression. Le lendemain, j’ai vu un autre coureur avec le cuir chevelu déchiré jusqu’au front, avec une griffure sur l’arcade et la joue. Il aurait pu perdre son oeil », indiquait Michel Dumaine, à l’époque.

Cette année, le phénomène aurait débuté fin avril. La mairie parle de « deux cas différents, le même jour » avant un autre signalemen­t le 17 mai. « Le 17 mai, c’est une femme qui a été attaquée. Heureuseme­nt, cette fois, il n’y a pas de blessés. Il faut être prudent », explique la mairie de Messei.

Un cas plutôt rare

La raison de ce comporteme­nt rare semble simple. Les buses peuvent se montrer agressives en période de nidificati­on. Dans ce contexte, l’homme est considéré par ce rapace comme un potentiel prédateur.

À l’instar de ce qui avait été fait en 2011, la mairie dit avoir entamé des démarches, notamment auprès de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Spécialist­e de cette question, Antoine Derieux, délégué interrégio­nal à l’ONCFS, confie qu’il ne s’agit pas d’un cas unique mais que « c’est extrêmemen­t rare ».

Selon lui, les buses attaquent ces joggeurs pour protéger leurs petits. « Cela correspond à l’élevage des jeunes. Les joggeurs ont dû passer très près du nid ». À ce titre, il explique que le périmètre de ces « intimidati­ons » est plutôt restreint, de l’ordre d’une dizaine de mètres autour du nid.

Pas question de tuer

Pour Antoine Derieux, ce type de phénomène ne dure « que quelques semaines » et sera terminé « dès que les jeunes s’envoleront du nid ». Il affirme : « Il est hors de question de la prélever ». Traduction : la buse est une espèce protégée et il n’est pas question de la tuer. Déjà confronté à cette question, Antoine Derieux préconise une solution simple et peu coûteuse : « La dernière fois qu’une mairie nous a sollicités, nous leur avons conseillé de mettre de la rubalise pour que les gens évitent le secteur. Ce n’est pas compliqué à faire et ça ne dure que quelques jours ».

 ??  ?? La mairie de Messei a apposé des panneaux pour prévenir les promeneurs.
La mairie de Messei a apposé des panneaux pour prévenir les promeneurs.

Newspapers in French

Newspapers from France