Le centre-ville perd trois commerces
Deux magasins, l’un dans la rue des Fossés-Plisson et l’autre rue Maréchal-Foch, sont en train de liquider leurs stocks en vue de leur fermeture définitive. Un autre étudie la possibilité de s’installer en périphérie. Le point avec les gérants.
Deux commerces procèdent en ce moment à la liquidation totale de leurs stocks, avant fermeture définitive cet été. Le premier, Armony, rue des Fossés-Plisson et le second, La Cour des mômes, rue Maréchal-Foch, spécialisé dans le prêt-à-porter enfants 0-18 ans, s’apprêtent à baisser le rideau.
« J’étais devenue invisible »
La gérante de La Cour des mômes, Stéphanie Gomond a ouvert son magasin en 2013, rue Saint-Julien. En juillet 2015, elle s’installe rue Foch dans un espace plus grand et plus lumineux, en bordure d’un axe fréquenté. Pleine d’espoir, Stéphanie attend beaucoup de la rentrée scolaire de septembre 2016 pour réaliser son chiffre d’affaires. « Hélas, rien ne s’est passé comme prévu. Le CIC qui se trouve à côté de mon magasin, s’est lancé dans des travaux. J’en ai subi les conséquences avec des camions qui sont restés garés tous les jours devant ma devanture pendant quatre mois », explique-telle. « J’étais devenue invisible de la rue et inaccessible pour mes clients ». Impactée également par les travaux du centreville, Stéphanie est amère. « La mairie fait ces travaux pour les touristes. Mais ce ne sont pas eux qui me font vivre. Je pense que cela ne changera rien au commerce local ».
Stéphanie est dans le commerce depuis 20 ans. Elle a vu les habitudes de consommation changer à cause d’internet et de la baisse du pouvoir d’achat. « Le panier moyen n’est plus le même », préciset-elle. « A Domfront, il y a du potentiel mais ce ne sont pas les locaux qui font vivre le commerce mais les habitants des communes environnantes ».
Malgré un bilan positif, une belle expérience, Stéphanie veut tourner la page et tenter autre chose, dans un domaine différent.
Des pourparlers
Dans la même rue, la fleuriste, Fabienne Maignan est en pourparlers pour déménager son activité en périphérie de la ville, dans des locaux plus grands et
mieux adaptés. « Mon magasin n’offre plus de bonnes conditions de travail », précise-t-elle, avant d’avancer un autre critère déterminant dans sa décision. » L’aménagement du carrefour de la rue Maréchal-Foch et de la rue Joffre en septembre, ne permettra plus le stationnement à proximité de mon magasin ».
Les commerçants s’inquiètent de ces fermetures et déménagements. Ils espèrent qu’il n’y aura pas un effet boule de neige. Même si cela n’est pas de saison. Nathalie Guérin *RSI : régime social des indépendants
« A Domfront, il y a du potentiel »