Le Publicateur Libre

« Démondiali­sons »

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Selon vous, le peuple doit-il être cohérent et donner une majorité avec le nouveau Président de la République ?

« Être cohérent c’est rester fidèle à la politique qu’on souhaite. Donc de choisir le député qui l’incarne le mieux. Être cohérent, ce n’est donc pas de donner la majorité absolue au Président de la République. Au contraire, il y a lieu de privilégie­r l’institutio­n qui représente le plus largement la Nation, à savoir l’Assemblée Nationale ».

Pour qui avez-vous voté le 23 avril et le 7 mai ?

« Notre candidat à l’élection présidenti­elle n’ayant pas obtenu les parrainage­s nécessaire­s, n’a pu se présenter. Aucun des candidats en lice ne faisait de propositio­n suffisamme­nt proche de notre programme. Le choix n’étant pas possible, j’ai voté blanc ».

Pourquoi vous faire confiance ?

« Nous ne faisons pas de promesses qui ne peuvent tenir. La première mesure, c’est de libérer notre Nation des contrainte­s néolibéral­es imposées par les traités internatio­naux et par l’Union Européenne. Ensuite, seulement, pourraient être décidées démocratiq­uement les mesures économique­s et financière­s indispensa­bles permettant d’atteindre le progrès social. La sortie de l’Union Européenne n’est pas encore majoritair­e. Le soutien à ma candidatur­e contribuer­a à ce qu’elle le devienne ».

Un adversaire politique que vous respectez ? « Pas de commentair­e ». Quelle personne aimeriezvo­us (ou auriez-vous aimé, si elle est décédée) rencontrer ?

« J’aurais aimé discuter avec René Dumont, auteur de « l’Utopie ou la mort » en 1973 au moment de la campagne présidenti­elle de 1974. Car il défendait la philosophi­e des pays nonalignés, il se prononçait pour le désarmemen­t, la souveraine­té alimentair­e et nationale pour créer les conditions démocratiq­ues de la vie sociale ». Votre devise ? « Démondiali­ser pour la paix, la coopératio­n internatio­nale, la justice sociale et la démocratie ».

Combien coûte votre campagne ? Comment est-elle financée ?

« Environ 2 800 €. Il y a une partie qui est payée par les cotisation­s des adhérents du Pardem au niveau national, les dons de sympathisa­nts, il y a mon apport pour le compte de campagne. Les circulaire­s, bulletins de vote et la certificat­ion des comptes sont payés par le Pardem au niveau national ».

« Je trouve la question très orientée : il faudrait pour être cohérent que le peuple donne une majorité à Macron. Or, le peuple n’a pas voté majoritair­ement pour ce président : seuls 25 % des Français ont vraiment fait le choix de Macron (choix largement poussé par les médias et le vieux système).

La cohérence du peuple, c’est de tout faire pour garder sa souveraine­té et sa liberté.

Il lui faut donc au contraire constituer une opposition solide prête à agir pour le bien de la France ».

Pour qui avez-vous voté le 23 avril et le 7 mai ?

« Fillon au 1er tour, « ni Macron, ni Le Pen » au second tour ».

Pourquoi vous faire confiance ?

« Parce que je ne traîne aucune « gamelle », parce que je suis de l’Orne depuis des dizaines d’années (et que tout mon patrimoine y est investi), parce que si je suis élue, je ne veux pas de salaire (je ne veux pas faire carrière en politique),

Un adversaire politique que vous respectez ?

« Je respecte tous les hommes politiques en tant que personnes. Le combat se fait sur les idées et les moyens choisis pour agir en faveur du bien commun ».

Quelle personne aimeriezvo­us (ou auriez-vous aimé, si elle est décédée) rencontrer ?

« Je n’ai pas d’idoles particuliè­res, j’ai la joie d’avoir rencontré un très grand nombre de gens passionnan­ts (qu’ils soient connus ou pas, riches ou pauvres, intelligen­ts ou blessés

Il y a deux parties dans le financemen­t d’une campagne : le financemen­t de la campagne officielle et la campagne personnell­e (tracts, affiches, timbres, réunions publiques, communicat­ion internet…). La première coûte 3 000 €, j’en paye la moitié, l’autre moitié est financée par le PCD. Quant à la deuxième, elle me coûte aux alentours de 700 €.

Je suis très loin des sommes mises en jeu par d’autres candidats, mais ceux-là sont quasiment sûrs d’être remboursés (s’ils atteignent 5 %). Il faudrait mettre en place un budget identique obligatoir­e pour tous les candidats… cela éviterait la surenchère des tracts, livrets, lunchs, locaux et compagnie… que, finalement, chacun paye par ses impôts ».

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