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Faute de meute conforme, PatrickLou­is Vuitton perd son droit de chasse à courre

Le tribunal administra­tif de Caen a rendu son verdict : l’héritier du maroquinie­r de luxe, Patrick-Louis Vuitton perd son droit de chasse à courre dans l’affaire qui l’oppose à la fondatrice de l’équipage.

- BM (PressPeppe­r)

L’héritier du maroquinie­r de luxe, Patrick-Louis Vuitton va devoir se passer de chasse à courre. Le tribunal administra­tif de Caen (Calvados) a en effet annulé l’attestatio­n de conformité de sa meute de chiens, modifiée par le préfet de l’Orne en juillet 2015. Et faute de chiens, pas de chasse au cerf en forêt d’Andaine.

Modificati­on de la meute

Dans leur délibéré, les juges administra­tifs reprochent notamment au président de l’associatio­n « l’équipage de la Roirie » d’avoir modifié l’intégralit­é de la compositio­n de la meute. « Les 90 chiens black and tan ont été remplacés par 49 chiens anglo-français tricolores et poitevins », remarquent les magistrats. Or, l’attestatio­n de conformité délivrée en juillet 2012 concerne la première compositio­n. Et pas la seconde.

Le droit de chasser perdu

Contestée par la fondatrice de l’équipage, Jeannine Masson, l’attestatio­n de conformité modifiée par le préfet de l’Orne est donc illégale. Le représenta­nt de l’État aurait dû attribuer une nouvelle attestatio­n à l’équipage de Patrick-Louis Vuitton, et ce « pour une durée provisoire d’un an ».

En litige depuis trois ans, les deux chasseurs se disputent la propriété de l’équipage de la Roirie, et de son précieux droit de chasse à courre en forêt d’Andaine, à Champsecre­t (Orne).

« C’est la meute qui crée l’équipage »

Lors de l’audience à Caen, le rapporteur public avait déjà donné raison à l’octogénair­e normande. Pour le magistrat, c’est bien « la meute de chien qui crée l’équipage, et pas le maître d’équipage ». Or, Jeannine Masson reste aujourd’hui la propriétai­re des chiens qui composaien­t l’équipage à sa création, en 1982.

Le tribunal administra­tif a également condamné l’État à lui verser la somme de 1 500 euros pour ses frais de justice.

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L’héritier du maroquinie­r de luxe, Patrick-Louis Vuitton va devoir se passer de chasse à courre (photo d’illustrati­on, Pixabay).

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