Une pépite pleine d’humanité
Dans le cadre des soirées ciné-débat de Cinéferté, une projection poignante a été proposée à une cinquantaine de spectateurs, jeudi soir 1er juin.
A l’affiche de cette soirée le film Pépites. Et pour invités : Armelle et Jacques Brochard, responsables de l’antenne BasseNormandie de l’association Pour un Sourire d’Enfant (PSE), une association reconnue de Bienfaisance et lauréate du prix des Droits de l’Homme. Le film qui a servi de support à la présentation de PSE par Jacques Brochard en a déjà dit long sur deux sentiments antipodiques auquel personne n’a pu être indifférent.
De l’horreur à l’espoir
Les Pépites est un film documentaire réalisé en 2016 par Xavier de Lauzanne, qui montre le passage d’enfants cambodgiens, de leur vie ignoble dans les décharges à leur salut social grâce à l’initiative de Marie-France et Christian des Pallières.
Au hasard d’un voyage à Phnom Penn, le couple découvre l’horreur absolue du quotidien de milliers de personnes vivant du peu qu’ils pouvaient ramasser dans la bouillie infecte d’une gigantesque décharge à ciel ouvert. Beaucoup d’enfants, parfois très jeunes, y avaient un statut parfois moins enviable que les rats avec qui ils partageaient les lieux. « C’était un mouroir à ciel ouvert, ont dit les témoignages du film, on y jetait des enfants comme on jette un chien ou un canard. » Un endroit de pestilence olfactive et visuelle qui soulève le coeur, qui a poussé le couple originaire de la région de Saint-Lô à s’y installer pour offrir au moins un repas par jour aux enfants. Un espoir fou pour des milliers d’entre eux, qui sont passés des larmes souillées d’ordure aux sourires radieux.
Depuis 20 ans, ce sont plus de 6 500 enfants qui ont été pris en charge, et 4 000 anciens « enfants poubelles » qui ont trouvé un emploi qualifié. PSE a en effet créé ce qui est aujourd’hui le plus grand complexe scolaire du pays, qui sert désormais de pilote au gouvernement post Khmers rouges pour le rattrapage scolaire au Cambodge. Difficile de ne pas être saisi de nausée devant l’avant PSE, ni d’être muet d’admiration au regard d’une initiative pleine d’humanité qui s’est indignée « de voir des enfants manger des détritus dans les ordures, c’était à hurler ! ». Aujourd’hui, trois centres PSE existent au Cambodge, et 25 antennes dans le monde, dont 17 en France. Grâce à ce travail, ces enfants ont pu retrouver une vraie situation sociale, c’est ce qu’a présenté en détail Jacques Brochard après ce documentaire chargé d’émotion.