Vers un terrain d’entente pour le complexe de foot carrougien
Mardi, les élus du Pays fertois et du Bocage carrougien étaient à nouveau réunis. Après de vives explications entre le président Miette et Yves Treton, sur plusieurs dossiers, une solution a été trouvée pour le terrain de foot annexe carrougien.
Depuis plusieurs mois déjà, un conflit a vu le jour entre l’ex Bocage carrougien et plusieurs entreprises, suite aux soucis rencontrés lors des travaux réalisés sur le terrain annexe de foot en gazon de Carrouges. Ces malfaçons, qui ont rendu le terrain d’entraînement impraticable, ont nécessité des expertises. À l’origine : un souci de drainage.
Le président Daniel Miette a fait état d’un courrier du 22 novembre dans lequel l’expert estime que « les drains de 50 mm envisagés sont conformes à la norme autant que ceux de 65 mm qui étaient prévus. Ce nouveau drainage viendra conforter l’existant ». Une proposition que l’assemblée a validée. En revanche, un second point a suscité le débat : la prise en charge ou non des travaux de décompactage de semis et de fertilisation proposés par l’entreprise Sparfel pour 2 268 € TTC. Le domaine sportif n’étant plus de la compétence communautaire, le président a interrogé : « qui décide et qui paye ? ».
Maire-adjoint de Carrouges, Eugène-Loïc Ermessent s’est dit excédé de la tournure que prennent les dossiers relatifs à l’ex Bocage carrougien. « Pour ce terrain de foot, le foncier était propriété de l’ex Cdc, avec des infrastructures réalisées par ses soins. Aujourd’hui, la nouvelle Cdc a refusé de prendre cette compétence sportive et il y a donc une vacance. A titre personnel, j’en ai assez de cette façon de tournicoter, et de ne pas prendre des décisions, au détriment des habitants et des associations. Et, à la rigueur, je m’engage à trouver des fonds pour régler cette facture ».
Une décision devant être prise avant le 5 décembre, au fil des échanges, une solution s’est fait jour : que la Cdc rétrocède la propriété du terrain en question à la commune de Carrouges. « Vous avez l’accord de principe car il faut en finir pour régler ce problème », a annoncé le maire Christian Thibouville. Le conseil municipal et le conseil communautaire devront délibérer en ce sens dans les jours à venir. Maison de service au public. Le Préfet a fait savoir que dans le cadre des travaux réalisés par le Bocage carrougien à la MSAP, l’entreprise de peinture Leverrier et l’UGAP (Union des groupements d’achats publics) sollicitent l’application de la procédure de mandatement d’office à l’encontre de la Cdc pour un total de 8 971,90 €. « Je ne suis pas en mesure de mandater car je n’ai pas la capacité de fournir les documents comme les délibérations », a indiqué le président Miette, confirmant que l’ex Bocage carrougien n’avait pas la compétence MSAP quand ce chantier a été réalisé. Il a tenu à répondre à Yves Treton qui affirmait le contraire dans notre édition du 23 novembre. « M. Treton semble ignorer qu’un arrêté préfectoral de décembre 2016 ne peut avoir d’effet rétroactif, ni légaliser un contrat d’architecte passé le 5 juillet 2016 sans délibération préalable, ni un avenant du 16 novembre 2016, paraphé sans aucun accord préalable du conseil communautaire ». Finances. La Cdc a reçu un courrier de la Chambre régional des comptes l’avisant que le comptable de l’UGAP l’a saisie pour une créance de 3 483,16 € dont est redevable la Cdc pour commandes diverses effectuées en 2016, « c’est-à-dire antérieurement à la fusion » a précisé le président Miette. La chambre se prononcera dans les 10 jours.
Yves Treton et Françoise ReigHamelin ont également eu un long échange avec le président sur les désaccords qu’ils ont au sujet du compte administratif 2016 du Bocage carrougien, que ce soit au niveau du résultat final, ou du mode de remboursement d’un emprunt contracté auprès du Crédit agricole. Indemnisations. Suite à leur retrait de la Cdc du Bocage carrougien en 2012, le Préfet a indiqué les indemnisations des communes de Ciral (62 215 €) et de Saint-Ellier-les-Bois (68 005 €). Aucune n’étant décidée pour Saint-Didier-sousEcouves et Longuenoë. Avenir de l’interco. En fin de séance, Daniel Miette a évoqué la décision de Magnyle-Désert de quitter la Cdc pour rejoindre celle d’Andaine-Passais. « Les autres communes du Pays fertois ont le même souhait, qu’ils ont d’ailleurs déjà exprimé à l’occasion de plusieurs délibérations par le passé ». Le président a par ailleurs fait état des délibérations de Ste-Margueritede-Carrouges, Rouperroux et Chahains qui demandent leur rattachement à la Communauté urbaine d’Alençon. « J’ai rencontré Mme le Préfet qui a pris note de ces souhaits. Elle reprendra contact avec nous début 2018, pour en discuter. Ce n’est qu’ensuite qu’elle convoquera la CDCI* afin qu’une décision soit prise » a-t-il conclu.
Un accord de principe Par ailleurs
*CDCI : Commission départementale de coopération intercommunale