Travaux : qu’en pensent les camelots ?
Les commerçants non sédentaires se sont approprié l’esplanade Charles De Gaulle, après un court passage sur la place de Burgwedel. Que pensent-ils de leur nouvel espace de travail ?
Le marché a retrouvé sa place définitive sur l’esplanade Charles De Gaulle. Une quinzaine de commerçants non sédentaires se sont approprié ce nouvel espace situé en plein centre-ville.
Une belle allée
Parmi eux, Didier Aubry, commerçant de saucissons secs fréquente le marché de Domfront depuis 10 ans. « Avant c’était un marché de camions, mal organisé. Aujourd’hui, nous avons une belle allée dans laquelle les gens peuvent s’arrêter pour discuter sans gêner le commerce. Maintenant, il faut qu’ils continuent à nous faire travailler ».
Sa voisine, Laure Pasquier, ostréicultrice à Blainville-sur-Mer, est arrivée début novembre. Elle apprécie « cette grande place qui permet de garder les camions à proximité et ce marché bien achalandé avec des commerçants qui ne se concurrencent pas ».
« Un marché mieux organisé »
Installé en face d’elle, Jacques Mousset, producteur de produits laitiers à Passais-Villages, est fidèle au marché de Domfront depuis 17 ans. Il vend crème fraîche crue, beurre, yaourts. « L’aménagement de la place Charles De Gaulle est bien. Il a été pensé d’une façon globale ce qui a permis d’harmoniser l’ensemble. Ce marché est mieux organisé. C’est plus facile de s’installer puisqu’il n’y a plus de trottoirs. Mais on attend l’ouverture de la rue des Fossés-Plisson pour que les gens puissent se garer ».
A quelques mètres de lui, Germain Lhomer, horticulteur près de Mortain, vient sur le marché depuis 22 ans. Il propose des beaux sapins pour Noël. « C’est beaucoup trop tôt pour dire si cette nouvelle place a été bien pensée. Il faut un an pour faire un diagnostic ».
Un manque de stationnement
Placée devant l’ancien garage, Alexandra commercialise ses fromages de chèvres fabriqués à Banvou. Où qu’elle soit, ses clients arrivent toujours à la trouver. « Certains clients se plaignent du manque de stationnement. Et c’est flagrant. Ils font un tour, une deuxième et s’ils ne trouvent pas, ils ne reviennent pas faire leur marché. D’autres reprochent le manque d’espace entre les commerçants, ce qui ne favorise pas les confidences », souligne-t-elle avant d’ajouter : « J’espère que les pavés ne seront pas glissants à la saison froide ».
Enfin, Philippe Haron, maraîcher à Milly, apprécie son emplacement et l’allée unique du marché « qui permet de voir tout le monde, c’est mieux pour le commerce, précise-t-il. Cette place est bien faite avec les pavés, elle sera mieux avec les arbres ».
« Il faut un an pour faire un diagnostic »