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« C’était quelqu’un de digne et de généreux »

Domfrontai­se de 60 ans, Thérèse Arnoult est une grande fan de Johnny Hallyday. Elle connaît tout de sa vie, collection­ne tout ce qui se rapporte à lui. Son décès fait remonter de nombreux souvenirs.

- Nathalie Guérin

Samedi, la France a rendu hommage à son chanteur le plus populaire. « J’ai été devant mon poste de télévision de 9 h à 16 h. Je n’en ai pas raté une miette et j’ai beaucoup pleuré, amorce Thérèse Arnoult, 60 ans, responsabl­e du service entretien à l’école de l’AngeGardie­n à Domfront. Il a eu une cérémonie à la hauteur de ce qu’il était. C’était quelqu’un de digne et de généreux. Sa prestance et sa voix vont nous manquer. C’est le King français qui disparaît. Ça ne se reverra plus ».

Un peu midinette

La Domfrontai­se découvre Johnny Hallyday à 14 ans. Un peu midinette, elle tombe amoureuse de ce beau jeune homme blond, au déhanché inimitable à la façon Elvis, ses vestes et ses pantalons à franges avec des paillettes. « Je lisais Salut les Copains et un article que j’ai conservé, relatait son concert à Alençon, expliquet-elle. Après, je l’ai apprécié à travers ses chansons et sa musique ».

Des décibels hors norme

Rentrée dans la vie active, Thérèse économise pour pouvoir aller le voir en concert. « Le premier c’était à Paris au Zénith où j’ai vu la fameuse main qui s’ouvre sur lui. Moi qui venais de ma province, c’était impression­nant avec des décibels hors norme. J’ai souvent eu la chair de poule et les larmes aux yeux ».

Conquise, Thérèse ira à une dizaine de ses concerts à Paris, au Mans, à Bordeaux… et organisera même un car au départ de Domfront pour les 50 ans du chanteur. « Sur la scène, Johnny avait à ses côtés Sylvie Vartan, magnifique dans une robe rouge. Il avait fait venir 50 Harley-Davidson et 50 tambours du Bronx. Ce fut un grand moment dont je me souviendra­i toute ma vie ».

Fétichiste

Devenue membre du fan-club de Paris, Thérèse achète tout ce qui se rapporte à son chanteur favori : de belles revues, des posters, des mugs, briquets, écharpes, bols, blousons, des statues, des livres… soigneusem­ent rangés dans des cartons. Elle fait partie des privilégié­s qui l’ont vu chanter à Las Vegas en 1998, à l’Hôtel Aladdin. « Nous étions 5 000 fans au départ de l’aéroport Charles De Gaulle qui ont embarqué à bord de 36 avions affrétés sur plusieurs jours. Chaque avion portait le titre d’une chanson. Moi j’étais dans Ma Gueule ce qui correspond bien à mon état d’esprit et Johnny dans celui Que je t’aime. C’était la première fois que j’allais aux Etats-Unis. Je n’y suis jamais retournée depuis, confie-telle. A notre retour, il a remercié ses fans en donnant un concert gratuit. On était tous avec nos banderoles, casquettes, écharpes, blousons à l’effigie de Johnny. J’étais placée juste devant la scène et j’ai vraiment pu le voir de très près ».

Aujourd’hui, Thérèse est inconsolab­le. Mais, elle pense déjà à économiser de l’argent pour pouvoir aller se recueillir sur la tombe de son idole à SaintBarth­élémy « Un jour, j’irai et la boucle sera bouclée ».

« J’ai vu la main qui s’ouvre sur lui » « Un jour, j’irai »

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Thérèse collection­ne tout ce qui se rapporte à son idole.

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