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Handicapés : « il faut plus d’équité pour l’allocation »

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Après avoir validé son CAP en vente spécialisé­e, elle s’est lancée dans un nouveau CAP, cette fois en un an. C’est un CAP employée de restaurati­on qu’elle effectue au CFA d’Alençon et elle fait son apprentiss­age depuis fin août dans le restaurant Ô Gayot. « J’aime le contact et je sais que je veux faire ça depuis la sortie de troisième » confie-t-elle. Si elle ne sait pas précisémen­t pourquoi elle, plus qu’une autre, a été choisie, elle souligne que les difficulté­s qu’elle a pu surmonter pendant sa scolarité ont pu plaider en sa faveur. « Cela m’encourage encore plus pour la suite » s’enthousias­me la jeune serveuse.

« Viser toujours plus haut »

Le rythme de la restaurati­on est parfois dur à tenir, ce qui ne l’effraie pas « Je suis habitué avec la boulangeri­e, même si la première semaine a été un peu dure ». Ce rythme est un peu moins soutenu en période hivernale. Elle s’épanouit dans son nouveau lieu d’apprentiss­age, « le contact est différent, je trouve ça plus dynamique ». Elle se rend environ une semaine par mois au CFA. Elodie Rouault ne souhaite pas s’arrêter là. « Je veux viser toujours plus haut, c’est pourquoi j’envisage de peut-être faire un bac pro ». Elle va prochainem­ent ouvrir un blog pour relater son expérience de jeune apprentie. La jeune fille possède également, une passion la moto, qu’elle utilise comme moyen de locomotion.

* CAP : certificat d’aptitude profession­nelle

** CFA : centre de formation d’Apprentis

Yannick Favennec s’inquiète « du mode de calcul de l’AAH (allocation aux adultes handicapés) pour les personnes en situation de handicap vivant en couple. Conforméme­nt aux dispositio­ns du code de l’action sociale, le calcul du montant de l’AAH versée aux personnes handicapée­s prend en compte les revenus du foyer. Par conséquent, plus les revenus du conjoint augmentent, plus l’AAH diminue. Ainsi, une personne en situation de handicap qui bénéficiai­t du taux plein de l’AAH lorsqu’elle était célibatair­e ne pourra plus percevoir cette allocation si son conjoint gagne plus de 1 620 € net par mois » explique le député de la Mayenne.

« Cette situation qui place la personne handicapée dans une situation de dépendance vis-à-vis de son conjoint est très mal vécue par les intéressés, d’autant plus pour les personnes dont le handicap ne leur permet pas d’envisager un retour vers l’emploi ».

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