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Santé et population : 2 débats, 2 problèmes de fonds

Une nouvelle fois, un important débat a concerné les Maisons de santé, à la CCBM (1), lors de la séance du Conseil. Il a évolué vers un autre, sur la population. Les élus ont aussi évoqué l’entretien des cours d’eau et des chemins.

- Guillaume JEANNE

Maisons de santé. Les sites (Fougerolle­s, Gorron, Ambrières, Oisseau et Montaudin) avancent tous en conformité avec le calendrier prévu. Celui de Fougerolle­s-du-Plessis est déjà terminé. D’ici fin 2019, au plus tard, tous seront achevés. Malgré ce bon point, la difficulté du nombre de médecins ou de spécialist­es dans le Bocage Mayennais persiste. À titre d’exemple, « 7 dentistes étaient présents en 2010 dans le Bocage Mayennais, ils ne sont plus que deux, aujourd’hui, nous arrivons à un dentiste pour 10 000 habitants. C’est trop peu », rappelle Jean-Claude Giraud, délégué communauta­ire.

« Au-delà de la question dudit médecin à faire venir se pose aussi la question du conjoint du médecin, indique l’un des délégués. Il faut faire venir le mari et la femme, c’est-à-dire le couple ensemble pour que les personnes restent ». La remarque signifie que le Bocage doit pouvoir offrir l’emploi pour l’homme ou la femme du médecin. La Cdc s’est engagée à trouver de nouvelles solutions pour résoudre ce problème. À peine ce débat se clôt-il qu’un autre s’en trouve généré, lié, celui sur la population. Population. « Je vois de plus en plus de personnes, de couples âgés, qui me disent que, finalement, on va s’installer à Mayenne, à Rennes, à Fougères. Ils quittent donc le Bocage Mayennais. C’est un phénomène nouveau. Avant, on perdait de la population à partir des jeunes, maintenant, on en perd aussi à partir du 3e age », regrette Jean-Claude Giraud. Et cela est justement à relier au problème de la désertific­ation médicale. « La population du 3e âge se dit, si on n’a pas la possibilit­é d’être soigné dans le Bocage Mayennais dans de bonnes conditions, alors on s’en va. C’est pour cela qu’il faut faire vite ». Le Bocage Mayennais a en effet perdu des habitants, et il comporte aujourd’hui moins de 20 000 habitants. Ce qui n’aide pas, c’est aussi l’emploi. « Nous avons pourtant de nombreuses offres d’emploi, mais pas les bons profils en face, ceci à cause de la communicat­ion insuffisan­te qui va avec. Il nous faut donc communique­r davantage sur les offres qu’il y a à pourvoir chez nous ».

« Pour répondre à JeanClaude, cela fait longtemps que j’habite ici, et ce phénomène de départ des personnes du 3e âge du Bocage Mayennais, je l’ai toujours vu. Maintenant, c’est vrai qu’il pourrait s’accentuer », ajoute Jean-Marc Allain. « Mais, nous n’allons pas commencer cette année 2018 d’une façon pessimiste. Il y a de nombreuses bonnes nouvelles pour notre territoire, et c’est cela qu’il faut mettre en avant ! Par exemple, nous sommes dans le territoire de la Mayenne où nous vivons le plus longtemps ». Il faut noter aussi que dans le Bocage Mayennais, les naissances sont nombreuses. « Nous avons eu 9 naissances en un seul village, en 2017, à Colombiers-duPlessis, mais également 5 à Saint-Aubin-Fosse-Louvain » , insère Bruno Lestas. Sur ce point aussi, la Cdc s’est engagée à réfléchir.

Valoren. La Cdc a renouvelé la convention de mission et de fonctionne­ment avec l’associatio­n d’insertion Valoren. De ce fait, Valoren continuera d’agir sur la communicat­ion, la gestion de la navette intercommu­nale, l’entretien des sentiers, des cours d’eau tel que l’Airon, la Colmont, ou même de la Varenne. Le coût total des missions confiées est de 112 000 €. Le traitement de ce point a été l’occasion de rappeler que la Cdc devait se montrer vigilante pour l’entretien des chemins, la taille des haies ; des randonneur­s n’ont pas manqué de faire savoir leur mécontente­ment.

Sur ce même point, Guy Ménard, délégué communauta­ire, mais aussi maire d’Ambrières, a rappelé la nécessité d’intervenir en amont pour l’entretien des berges des plus grands cours d’eau, et notamment pour la Varenne. « La Varenne a transporté de nombreux troncs d’arbres qui se sont accumulés, avec les fortes pluies des derniers jours. Aujourd’hui, il va nous falloir 4 jours pour tout déblayer. Mais, si on avait agi d’une façon plus préventive, en amont, cela nous aurait coûté moins cher, et nous n’aurions pas eu ces problèmes aujourd’hui ».

Le conjoint aussi Fortes pluies

(1) CCBM : Communauté de communes du Bocage Mayennais.

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