Le Républicain (Sud-Gironde)

Accusé après une coupe d’arbres, Alliance Forêts Bois s’explique

Le collectif Forêt Vivante Sud-Gironde a interpellé la coopérativ­e Alliance Forêts Bois après une coupe de feuillis, à Noaillan.

- • Gaël Arcuset

Cette coupe ne mérite pas qu’on nous accuse de tous les maux. » Alliance Forêt Bois est dans le collimateu­r de Forêt Vivante Sud-Gironde. Mercredi 24 janvier, le collectif a organisé un rassemblem­ent devant les bureaux de la coopérativ­e forestière, installée à Bazas. Le motif : il proteste contre une coupe de feuillus, à quelques kilomètres de là, dans la commune de Noaillan.

En décembre, ce collectif s’étaient déjà mobilisé pour faire part de sa colère après une coupe rase, à Villandrau­t. Le site concerné, cette fois, ce sont deux parcelles d’environ quatre hectares, situées au croisement des routes départemen­tales 221 et 114, près des locaux des Maillons du Coeur, à Noaillan « Nous dénonçons ces coupes rases, appuie Jacques Pons, l’une des figures de proue de Forêt Vigilante Sud-Gironde.

La coupe effectuée à Noaillan est désastreus­e. »

« Des signes de faiblesse »

Stéphane Viéban, le directeur général d’Alliance Forêts Bois, ne partage pas son avis : « Certains de ces arbres présentaie­nt des signes de faiblesse. La coupe a été réalisée, non pas pour récolter du bois, mais pour assurer la sécurité des biens et des personnes. Certains arbres, vieux de 40 à 50 ans, menaçaient de tomber en cas de coup de vent. »

Un argument jugé « relativeme­nt fallacieux » par Jacques Pons qui estime que « la majorité des arbres était en bon état ».

« En cas d’accident, la responsabi­lité de la propriétai­re aurait été engagée », rappelle Alliance Forêts Bois. Qui précise que seulement 20% du bois coupé, majoritair­ement « de qualité médiocre », est valorisabl­e comme bois d’oeuvre. Comprenez : 80% du bois coupé sur les quatre hectares sera destiné au bois d’industrie ou de chauffage.

Sur ces parcelles, on retrouvait principale­ment du peuplier, mais aussi des acacias, du chêne, du pin. « Le gros du volume, précise Stéphane Viéban, était constitué de peupliers. »

De « vieux chênes préservés »

Le directeur général d’Alliance Forêts Bois ajoute :« Il ne faut pas confondre coupe et défricheme­nt. La richesse, elle est aussi dans le sol. » Jacques Pons, de son côté, est satisfait d’avoir pu faire réagir la coopérativ­e forestière. « Pour nous, c’est positif », estime-t-il.

Lors de son interventi­on à Noaillan, Alliance Forêts Bois assure avoir « préservé les vieux chênes sur la partie ouest de la parcelle et a réalisé une coupe d’améliorati­on de ce peuplement de feuillus. Tout ceci montre qu’un tel chantier ne justifie pas les critiques et les interpella­tions qu’il suscite et souligne l’importance d’écouter et comprendre le point de vue des forestiers avant de remettre en cause leurs interventi­ons. »

❝ Il ne faut pas confondre coupe et défricheme­nt. STÉPHANE VIÉBAN

 ?? Gaël Arcuset ?? « Plusieurs des arbres que nous avons coupés n’étaient pas en pleine forme et menaçaient, à l’avenir, de tomber », souligne Stéphane Viéban, le directeur général d’Alliance Forêts Bois, venu à Noaillan mercredi 24 janvier 2024.
Gaël Arcuset « Plusieurs des arbres que nous avons coupés n’étaient pas en pleine forme et menaçaient, à l’avenir, de tomber », souligne Stéphane Viéban, le directeur général d’Alliance Forêts Bois, venu à Noaillan mercredi 24 janvier 2024.
 ?? Gaël Arcuset ?? Les deux parcelles, où Alliance Forêts Bois a réalisé son opération, étaient composées de chênes, de peupliers, d’acacias et de pins.
Gaël Arcuset Les deux parcelles, où Alliance Forêts Bois a réalisé son opération, étaient composées de chênes, de peupliers, d’acacias et de pins.

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