Ils disent non au harcèlement
Des élèves et des adultes du lycée agricole Terres de Gascogne participent au dispositif Sentinelles et Référents pour lutter contre le harcèlement scolaire.
❝ Ce qui a été détruit par un groupe doit être reconstruit par la communauté LES MEMBRES DU DISPOSITIF
Ils sont 9 élèves, 6 adultes du lycée agricole Terres de Gascogne à Bazas. Et ils ont choisi de participer au dispositif Sentinelles et Référents. Leurs fonctions sont parfois bien différentes, de l’enseignante à l’infirmière en passant par le technicien informatique du lycée. Mais ils ont tous le même objectif : prévenir et lutter contre les phénomènes de harcèlement scolaire.
L’idée est partie de Remi Laporte, agent technique au lycée, et conduite par Nathalie Campo, enseignante en biologie. Le constat était simple : « Nous travaillons tous dans un lycée avec beaucoup de jeunes et, en France, un élève sur dix est victime de harcèlement scolaire. »
Sentinelles et référents est un dispositif proposé aux établissement scolaires, subventionné par le conseil régional, mis en place par Éric Verdier, psychologue communautaire. Cette formation de quatre jours, animée par Anne-Sophie Bouru, vise à constituer un groupe capable de repérer les situations de harcèlement et plus largement de boucs-émissaires et d’agir en conséquence. Les élèves participant à l’aventure sont tous volontaires avec pour seul critère une personnalité assez forte pour s’extraire des phénomènes de groupe et les mettre à distance.
Les élèves sentinelles repèrent les jeunes en situation de harcèlement. Leur rôle est d’aller vers la victime désignée, ne pas la laisser seule, la « tirer de là » mais ils peuvent agir aussi auprès des témoins passifs déniant la violence faite à la victime, en les incitant à reconnaître la souffrance du bouc émissaire.
Le but de cette formation est de créer un groupe solide, entre élèves et adultes, sans barrières, dans un climat de confiance afin de pouvoir agir tous ensemble. « Ce qui a été détruit par un groupe doit être reconstruit par la communauté », font valoir les intéressés.
Et la suite ? Chaque année, deux référents engagés dans le dispositif formeront à leur tour de nouvelles sentinelles et des nouveaux référents, pour élargir le groupe et ainsi pouvoir être encore plus efficace. L’objectif étant de former deux sentinelles par classe afin de pouvoir prévenir et traiter les phénomènes de harcèlement le plus rapidement possible. A Bazas, c’est chose faite.