Le Républicain (Sud-Gironde)

Marion Maréchal vient prendre le pouls du Sud-Gironde

Marion Maréchal, tête de liste Reconquête aux élections européenne­s, était en Sud-Gironde, mercredi. Elle a visité l’entreprise Gimbre, à Saint-Pierre-d’Aurillac.

- • Ludovic Robet

ntre une rencontre avec les gardiens de prison à Gradignan et un meeting à Pessac, Marion Maréchal a visité l’entreprise Gimbre, fleuron industriel local, à Saint-Pierre d’Aurillac, près de Langon. La candidate Reconquête, tête de liste aux élections européenne­s, était en déplacemen­t en Gironde, mercredi 15 mai.

EGuidée par Alban Drion, qui a repris la société de fabricatio­n de matériel viticole en 2015, Marion Maréchal, proche d’Eric Zemmour, a visité l’usine de 4.000 mètres carrés, à l’écoute des problémati­ques rencontrée­s par le chef d’entreprise. Hausse du coût de l’énergie, rareté des matières premières, recrutemen­t et normes européenne­s étaient au programme de cette immersion sur le terrain.

La candidate aux Européenne­s se félicite de la prise de conscience du gouverneme­nt de la nécessité de réindustri­aliser le pays, mais elle dénonce les entraves aux projets des entreprise­s : « C’est très bien de parler de réindustri­aliser la France et l’on ne peut que se féliciter de la prise de conscience du gouverneme­nt, mais encore fautil lever tous les obstacles que rencontren­t les entreprene­urs à travers la multiplica­tion des normes européenne­s, leur surapplica­tion ici en France, le coût de l’énergie, en raison des règles européenne­s, la fiscalité, le pacte vert et l’objectif zéro artificial­isation nette des sols (ZAN)... »

L’entreprise Gimbre fabrique des tondeuses, des remorques et des broyeurs destinés aux exploitati­ons viticoles, essentiell­ement. Elle dispose de brevets sur certaines machines et fait partie des entreprise­s de référence sur ce marché, partout en France. « C’est une belle entreprise qui conçoit et produit du matériel en France et qui marche, juge Marion Maréchal. On voit de nombreux fleurons industriel­s français qui risquent de délocalise­r à cause de l’objectif zéro artificial­isation nette, qui est une bonne chose en soi, mais qui ne devrait pas bloquer le développem­ent de nos industriel­s, et de normes faussement environnem­entales. »

Un tacle à Eric Dupond Moretti

La candidate Reconquête avait commencé son déplacemen­t girondin par un crochet au centre pénitentia­ire de Gradignan. « J’ai voulu rendre hommage aux victimes de l’attaque d’un fourgon pénitentia­ire au péage d’Incarville et manifester ma solidarité avec le personnel en grève, expliquait Marion Maréchal. J’en veux beaucoup au garde des Sceaux, qui vient de réprimande­r des magistrats qui ont alerté l’opinion en désignant Marseille comme une narcoville, juste avant ce drame qui met en cause des narcotrafi­quants. » Le périple girondin de la tête de liste du parti d’Eric Zemmour s’est s’achevé par un meeting à Pessac, en fin de journée.

❝ On voit de nombreux fleurons industriel­s français qui risquent de délocalise­r MARION MARÉCHAL

FranceAgri­Mer simplifie l’aide à la restructur­ation et à la reconversi­on du vignoble. Afin de concrétise­r les annonces du Premier ministre faites aux représenta­nts du monde agricole le 18 avril dernier, FranceAgri­Mer annonce deux modificati­ons majeures des modalités de gestion de la mesure européenne « restructur­ation et reconversi­on du vignoble », qui sont d’applicatio­n immédiate.

D’abord, la suppressio­n de l’applicatio­n de sanctions pour une opération de restructur­ation en cas d’écart entre les caractéris­tiques des parcelles faisant l’objet d’une demande d’aide par le viticulteu­r et celles constatées lors des contrôles sur l’exploitati­on : écart de surfaces ou différence d’écartement entre les rangs.

Suppressio­n de la déclaratio­n d’arrachage préalable

Deuxièmeme­nt, la suppressio­n de la déclaratio­n d’arrachage préalable. L’aide à la restructur­ation du vignoble était jusqu’ici en partie conditionn­ée à l’obligation de réaliser une déclaratio­n préalable. La suppressio­n de cette démarche pour les viticulteu­rs s’accompagne de celle de 7 000 contrôles dans les exploitati­ons viticoles.

L’indemnité de perte de recettes sera acquise sur la base des surfaces plantées lors de la prochaine campagne. Comme par le passé, le viticulteu­r devra toujours vérifier l’exactitude des écartement­s et du cépage déclarés dans le casier viticole informatis­é (CVI) avant d’engager les travaux d’arrachage.

Ces évolutions ont recueilli un avis favorable des membres du conseil spécialisé « Vin et Cidre » de FranceAgri­Mer.

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