Le Réveil (Le Réveil (Édition Bresle - Oise - Somme)
Que cache ce grand portail en fer dans le centre de Neufchâtel-en-Bray ?
Rue Cauchoise à Neufchâtel-en-Bray, on peut passer plusieurs fois devant ce grand portail sans y faire attention. Et pourtant, derrière cette grille, se cache une histoire séculaire. Entre pièces de théâtre et pièces mécaniques, le bâtiment a un sacré destin à raconter.
Du théâtre à l’automobile
Faisons un peu d’histoire et remontons le temps pour nous retrouver au 19e siècle. En ce temps-là, cette adresse était celle d’un théâtre. Les artistes y venaient nombreux. Ultime témoignage de ce passé glorieux, les balcons sont encore là suspendus miraculeusement au-dessus de nos têtes. Aujourd’hui, l’intérieur est resté dans son jus. Toutefois, le bâtiment a eu une autre vie.
Derrière cette grille, après le théâtre, il y a eu un garage dès le début du 20e siècle. Un garage qui a par la suite été celui d’un certain Jean-Luc Thérier.
Jean Ragnotti, Michelle Mouton, Jean-Pierre Nicolas, des grands noms de la course automobile sont passés par ce garage à l’époque de Jean-Luc Thérier.
Ensuite, l’ancien garage a servi au propriétaire pour stocker ses propres voitures de collections qu’il a retiré récemment, faute de place comme il l’expliquait l’an dernier dans nos colonnes.
Un vestige du passé
Sur des cartes postales anciennes, on s’aperçoit que l’entrée a été modifiée. Mais le garage est aussi l’un des rares bâtiments neufchâtelois « survivants » des bombardements de 1940. Et à Neufchâtel, cela n’a pas de prix. Avec le musée Mathon-Durand, elles sont peu nombreuses les bâtisses à être restées debout.
Il y a peu de temps, le site était en vente. L’avenir dira de ce qu’il adviendra de ce patrimoine caché.