Le Réveil (Le Réveil (Édition Bresle - Oise - Somme)
Une exposition et deux historiens locaux pour tout savoir sur Saint-Pierre-ès-Champs
Serge Rouet et Georges Allard aiment l’histoire et le village de Saint-Pierre-ès-Champs. Grâce à l’exposition de leurs recherches, le public a pu découvrir la grande, mais aussi la petite histoire de cette charmante commune de l’ Oise.
Pour la première fois, les 2 historiens locaux, Serge Rouet et Georges Allard ont nourri la curiosité de nombreux visiteurs en exposant des éléments de leurs enquêtes sur la vie des habitants de Saint-Pierre-ès-Champs du 9e siècle à nos jours.
Tous deux ont su mettre en avant par des dessins, copies d’archives, courriers, arbres généalogiques et photographies, les pépites de cette commune de l’Oise.
La petite et grande histoire du village
Saviez-vous qu’Isabeau de Saint-Pierre était une descendante directe du roi Louis VI Le Gros ? Ou bien que Thiphaine de Saint-Pierre a été la nourrice de la reine d’Angleterre Isabelle de France, la fille de Philippe IV dit Le Bel ?
Grâce à eux, les visiteurs savent désormais qu’en haut de la côte Sainte-Hélène avait été élevée la chapelle [Sainte Eleine] et que celle-ci a été détruite lors de la Révolution. Et qu’un tilleul plus que bicentenaire marque toujours son emplacement.
Le public a aussi pu découvrir un fait divers daté de 1700 : l’histoire de l’ermite Jean Sacy sauvagement assassiné par 4 brigands dans ce lieu de culte.
Histoire naturelle et 2e guerre mondiale
Ils ont aussi pu lire les listes des prêtres du village et des maîtres d’école d’antan ainsi que quelques-uns de leurs écrits sur les beautés du village.
Pas de récits à la Don Camillo, mais souvent de la collaboration dans les recherches. Et on constate que chacune des 2 parties, religieuse et républicaine, reste campée dans ses valeurs morales.
Tout un panneau remémorait aussi l’ancienne exploitation de la tourbe ainsi que l’aménagement de cette zone naturelle de Larris (terme picard signifiant aride) à l’écosystème d’exception.
Chacun des 2 exposants a largement décrit les années sombres de la Seconde Guerre mondiale tant sur le plan évènementiel que sur le terrible vécu des Saint-Pierrans.
« L’important c’est la transmission »
Serge Rouet regrette toutefois « que ce type d’exposition ne semble intéresser que des personnes de la génération d’après-guerre » et que « la jeunesse soit moins attachée au passé ». Et de conclure : « Pour moi, l’important c’est de transmettre ».