Le Réveil (Le Réveil (Édition Bresle - Oise - Somme)
De nombreux projets à venir au musée Provence en Normandie
Ouvert depuis le 16 décembre, le musée des santons a connu sa première assemblée générale. L’occasion pour son propriétaire d’annoncer la multitude de projets dont il fourmille.
Le musée Provence en Normandie niché au 10 rue de l’Abbé Ferret à Forges-lesEaux compte plus de 4 000 pièces ! Santons du monde, crèches, personnages miniaturisés et tout dernièrement 28 maquettes hippomobiles aimablement cédées par le musée des Maquettes y sont mis en scène dans des décors provençaux, alpins et même forgions.
C’est dans ce lieu laissant place à l’imaginaire, le seul de Normandie, que son fondateur Gilles Belugou a choisi d’y organiser sa première assemblée générale le 27 avril. L’occasion d’évoquer les quatre premiers mois d’ouverture de ce temple des santons né fin décembre 2023 et d’envisager de belles perspectives pour l’avenir. « Nous lancerons des signatures littéraires et organiserons un Salon des santonniers, annonce dans un premier temps ce pionnier. Dès le 17 mai, nous avons également planifié notre première Queimada (rituel ancestral originaire de Galice espagnole consistant à préparer une boisson alcoolisée censée éloigner les mauvais esprits. NDLR) et d’autres seront à venir jusqu’au 1er novembre. Et pourquoi pas fêter Halloween », se questionne-t-il également avant d’ajouter : « Nous prévoyons l’organisation de goûters pour des événements familiaux ».
Le propriétaire du lieu s’est rapproché de professeurs des établissements alentours dans l’optique de développer des visites auprès des scolaires.
Il souhaite aussi mettre l’accent sur la scénographie afin de mettre en valeur l’histoire de Forges et de ses alentours. L’aspect visuel du musée continuera son développement avec la production de vidéos qui seront diffusées dans une petite salle attenante.
Pour ce qui est de l’aménagement du 1er étage, des centaines de santons et figurines sont à réhabiliter et à placer afin d’en faire des « guides narratifs ». Ainsi, les visiteurs de tous les âges pourront bénéficier d’un audioguide multilingue grâce à des QR codes.
Augmentation des tarifs
Si 4 mois après son ouverture, Gilles Belugou fait état d’une « situation bancaire de 1 077€ », le propriétaire du musée craint « un déficit important dans la prochaine saison, compte tenu des achats futurs, loyers, charges et autres services extérieurs », énumère-t-il.
❝ Nous avons différents projets en gestation. GILLES BELUGOU, PROPRIÉTAIRE DU MUSÉE DES SANTONS
❝ Il nous faudra passer le droit d’entrée de 4 à 5 €. GILLES BELUGOU
« Les santons habillés en surnombre seront vendus », déplore-t-il.
Mais pour renflouer les caisses, le passionné envisage de développer la partie marketing avec la création d’une petite boutique souvenirs avec des cartes postales, des magnets ou des mugs.
Les santons forgions ont désormais une marraine
Enfin, l’écriture d’un livre avec beaucoup de documentation et d’images sur l’histoire des crèches et des santons est en voie de finalisation.
« Meilleur ouvrier de France », Lise Berger est l’une des dernières artistes en Provence à fabriquer à la main des « santouns habilats » (santons habillés), comme les anciens le disent encore dans les terres des Baux-de-Provence (terres dont on tire encore l’argile de fabrication). C’est donc tout naturellement qu’elle a été choisie pour être la Présidente d’Honneur et donc en quelque sorte la marraine du musée Provence en Normandie.