Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)
30 000 € de préjudice à ACI Développement
Pour la troisième fois depuis le début de l’année, ACI Développement a été victime d’un cambriolage. Après 6 000 € de matériel volé à Argentan, puis un camion brûlé à Vimoutiers, c’est cette fois l’antenne gacéenne qui a été visée, pour un préjudice nettement plus important. Du matériel destiné à l’entretien des espaces verts (remorques, tondeuses autoportées, taillehaies, tracteurs, nettoyeurs haute pression, tronçonneuses, débroussailleuses…) a été dérobé dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 septembre, représentant une valeur totale d’environ 25 000 €, auxquels viennent s’ajouter quelque 5 000 € de vandalisme occasionnés sur les locaux et des véhicules.
Précautions inutiles
Les voleurs, apparemment bien renseignés et bien organisés, sont passés par l’arrière de la structure, coupant le grillage afin d’accéder aux locaux. Par précaution, des camions étaient stationnés devant les ateliers, empêchant ainsi l’accès direct, mais cette prévoyance s’est avérée inefficace puisque les cambrioleurs ont brisé les vitres des véhicules afin de les déplacer pour ensuite fracturer les portes des ateliers. Ils ont également utilisé des échelles afin de neutraliser les détecteurs de présence, supprimant ainsi tout éclairage. « On fait ce qu’on
peut pour sécuriser les locaux mais on est limités par nos finances » , reconnaît Frédéric Walter, le directeur d’ACI Développement. « Il n’y a plus d’argent »
Outre le préjudice financier, ce nouveau vol met au chômage onze personnes en réinsertion professionnelle et leur encadrant, dans l’impossibilité de travailler pendant une durée
indéterminée. « On va essayer de récupérer du matériel à droite et à gauche pour parer au plus pressé, en attendant l’estimation de l’assurance qui nous permettra de racheter du matériel » , précise le direc- teur qui souligne que l’association s’en serait bien passée, ses finances n’étant pas au mieux de leur forme. Quand on lui suggère de demander une subvention exceptionnelle auprès de leurs financeurs habituels (Département et Etat), Frédéric Walter répond qu’ « il n’y a plus
d’argent » . Une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie et une enquête est ouverte, mais l’espoir qu’elle aboutisse est maigre. Ces dix dernières années, ACI Développement estime avoir subi un préjudice de 180 000 € sur ses cinq antennes. « Il n’y a jamais eu aucune suite » , assure, dépité, son directeur. Véronique Couvret