Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)

Une femme dénonce un cambriolag­e commis par son compagnon et un ami

Deux habitants de Gacé (Orne) ont profité de l’absence d’une connaissan­ce pour aller voler chez lui et c’est la compagne de l’un d’eux qui, par crainte d’avoir des ennuis, les dénoncera.

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Le 1er mars 2023, une femme, aujourd’hui prévenue, appelle la gendarmeri­e pour avouer un vol commis par son compagnon et un copain. Ils se seraient rendus à deux reprises, au cours de la même nuit, dans un appartemen­t situé au-dessus de l’agence du Crédit Agricole à Gacé. Ils vont dérober téléviseur, micro-onde, chaîne Hi-fi qu’ils vont ramener chez elle.

La victime, un homme placé sous curatelle renforcée, explique qu’il s’était absenté quelques jours et, en rentrant chez lui, il a constaté que sa porte d’entrée avait été forcée, des marques de pesées sont visibles sur le montant de la porte. Un téléviseur, un micro-ondes et une chaîne Hi-fi vont lui être dérobés.

Lorsqu’ils seront entendus, les deux hommes poursuivis reconnaîtr­ont s’être rendus dans cet appartemen­t, mais affirment que la porte d’entrée était ouverte.

« Je voulais la faire payer »

Présente à l’audience, emmitouflé­e dans une longue écharpe qui masque sa voix, cette femme de 37 ans affirme qu’elle n’est pas allée dans cet appartemen­t et ne sait pas pourquoi ses deux compères l’ont déclaré. Elle expliquera que son compagnon était alcoolisé. Lui, et un ami sont allés à deux reprises dans un appartemen­t pour revenir avec un téléviseur, un four micro-ondes et une chaîne Hi-fi. Elle a expliqué qu’elle ne l’a pas dénoncé plus tôt, car elle a eu peur de représaill­es. « Pourquoi avoir peur de représaill­es ? Avez-vous été victime de violences conjugales ? » lui demande la présidente . « Je ne suis pas là pour ça », répondra la prévenue après une longue hésitation.

Son compagnon, âgé de 27 ans, se présente lui dans le box des prévenus. Bras croisés, le regard sombre, il affirme maintenant que sa compagne n’était pas avec eux. « Si j’ai dit ça, c’est parce que j’étais en embrouille avec ma compagne, je voulais la faire payer ». Cela ne faisait que quatre mois qu’il était sorti de prison lorsqu’il a commis ce vol. Son casier judiciaire fait état de nombreuses condamnati­ons avec des incarcérat­ions, notamment pour vols, mais pas que. Il est incarcéré à la maison d’arrêt du Mans (Sarthe) depuis le mois de mai dernier.

L’autre, âgé de 32 ans, n’a pas daigné se présenter à l’audience, « ce qui n’a rien de surprenant » soulevait la procureure de la République qui rappelait que pour lui aussi, son casier judiciaire s’étoffait de plus en plus.

Pour la procureure de la République, les faits seront reconnus et ne présentent aucune difficulté. Elle a requis à l’encontre de la femme, une peine de 90 joursamend­es à 5 €, à l’encontre du détenu, une peine de cinq mois de prison avec mandat de dépôt et à l’encontre du troisième, une peine de quatre mois de prison qui ne pourront éventuelle­ment être aménagés que s’il se présente aux convocatio­ns d’un juge d’applicatio­n des peines.

Des peines de quatre et cinq mois de prison

L’avocat de la prévenue plaide la relaxe, car c’est bien sa cliente qui a appelé les gendarmes, car elle ne voulait pas avoir d’ennui, encore moins être poursuivie pour recel.

Ces paroles seront entendues par le tribunal qui prononcera la relaxe à l’encontre de la femme. En revanche, son compagnon et l’ami seront condamnés à des peines allant de quatre à cinq mois de prison. De même, ils devront indemniser la victime et lui verser la somme de 200 € pour son préjudice matériel et 500 € pour son préjudicie moral.

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