Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)

Une formation permettant à chacun de trouver sa manière de faire

Laëtitia Médard et Aurore Chartier donnent des formations de médiation animale. Un secteur à la mode qu’elles souhaitent protéger afin d’éviter les dérives.

- • Marantine MAUGUIN

Avec son siège social à L’Aigle, CLEMA, Les Clés de la Médiation Animale, forme les personnes à la médiation animale. Cette offre a vu le jour en juillet 2014. « Notre volonté était de protéger cette pratique profession­nelle en formant, car on voyait des dérives dans certaines formations ou avec des personnes qui s’étaient autoprocla­mées », explique Laëtitia Médard, une des fondatrice­s de CLEMA.

« Notre but n’est pas de formater »

Elle décrit la médiation animale comme « la mise en relation intentionn­elle de l’homme et l’animal à la recherche d’interactio­ns positives ». L’animal est présent lors d’atelier pour « emmener les personnes plus loin que là où elles sont ».

A CLEMA, le choix a été fait de former seulement des binômes humain/animal afin de permettre un apprentiss­age pour les deux de voir leur évolution. « Dans cette activité, ce qui est important c’est aussi la lecture de notre animal pour capter des choses supplément­aires, savoir s’il est en difficulté ».

Les formatrice­s forment seize personnes maximum par an avec deux sessions de formation qui durent 150 h et qui s’étalent sur plusieurs mois. Pour la médiation animale, « il n’y a pas une manière de faire. Chacun vient et trouve sa manière de faire en respectant un certain cadre pour que ce soit sécuritair­e et que ça ait du sens ». L’humain et l’animal viennent avec leur personnali­té, « notre but n’est pas de formater ».

L’objectif n’étant pas de formater, il n’y a pas de chiens spécialisé­s pour la médiation animale. Il faut surtout « un chien qui soit bien dans ses pattes », un chien qui a envie d’aller vers l’humain. Cependant, les chiens catégorisé­s ne sont pas acceptés en formation, car «ils doivent avoir une muselière en public et c’est compliqué de faire de la médiation animale dans ces conditions. Ce n’est pas un problème de compétence au niveau du chien, c’est un problème de respecter la loi ».

Médiatrice animale itinérante

Durant la formation, le chien va être au contact avec tous les publics, personnes âgées et enfants, afin de l’habituer. Des chiens peuvent être certifiés avec des restrictio­ns. «Ils peuvent être complèteme­nt OK pour travailler avec des personnes âgées, mais pas avec les enfants. Dans ce cas-là, on ne va pas dire que le chien ne peut pas travailler, seulement qu’il ne peut pas travailler avec les enfants. Comme nous, les chiens ne sont pas forcés d’être bons partout ».

L’activité de formatrice de Laëtitia Médard est venue se greffer à son métier de médiatrice animale itinérante. Avec deux autres collègues, elles sont à la tête de l’associatio­n Amadeïs. Toutes les trois, elles intervienn­ent dans les structures pour mettre en place des ateliers de médiation animale auprès de tout public. Avec cette activité de médiatrice itinérante, ces trois collègues intervienn­ent à Foisy, L’Aiglontine, Perce-Neige, la Maison de la petite enfance de L’Aigle ou encore sur le secteur de Lisieux.

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DR Du contact avec différents publics afin d’habituer le chien et le maître.

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