Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)
Poulbot, enfants de Montmartre, l’expo événement
Les Vernoliens et Franchevillais ont commencé à recevoir bulletin municipal annuel dans leur boîte aux lettres.
Tiré à 4 400 exemplaires, ce numéro 58 relate les différentes actions de la municipalité sur quarante pages.
Dans son édito, Yves-Marie Rivemale, maire, évoque notamment la crise énergétique obligeant la Ville à donner l’exemple en matière d’économies. Par exemple, l’éclairage public - y compris les illuminations de Noël - s’éteint à 23 h30 et 0h30 le week-end.
Pour 2024, Yves-Marie Rivemale rappelle que ce sera l’année du lancement de la vaste rénovation de la salle des fêtes construite dans les années 50 et qui est à « bout de souffle ». Les travaux devraient durer près de 18 mois et, du coup, « c’est à la salle des fêtes de Francheville que beaucoup de manifestations se transporteront ».
Flamme olympique en juillet 2024
le
Autre événement abordé par le premier magistrat, le passage de la flamme olympique à Verneuil le 6 juillet 2024, « la preuve s’il en faut, de la reconnaissance de la notoriété de notre commune et de notre capacité à organiser un événement d’ampleur », estime Yves-Marie Rivemale.
L’année 2024 marquera également le 600e anniversaire d’un des épisodes les plus dramatiques de la Guerre de Cent ans : la bataille de Verneuil le 17 août 1424, d’où le texte des Amis de Verneuil publié sur le sujet dans ce bulletin municipal.
Pour le reste, 2024 sera encore l’année de la fin des travaux d’extension du nouvel hôpital, de la poursuite de la procédure de reprise des concessions au cimetière et de la mise en place de nouveaux équipements sportifs comme deux terrains de padel, sport de raquettes. Quant à l’étude pour la réfection des vestiaires du Stade Davesne, elle devrait se terminer en 2024.
En hommage à l’artiste Francisque Poulbot, l’association Barils Arts et Culture ouvre l’Ambassade temporaire de la République de Montmartre aux Barils.
Cet événement exceptionnel met en lumière l’héritage de Pierre Aubry, petit-neveu de Poulbot et grand-père de Jules Privé, maire de Gournay-Le-Guérin et entrepreneur aux Barils.
La famille Aubry, légataire de cet immense dessinateur, illustrateur, affichiste et humaniste, dévoile ici une partie de ses archives familiales.
Né en 1879, Francisque Poulbot est un affichiste, dessinateur et illustrateur français. Il commence à être publié dans la presse vers 1900. Il s’installe en 1914 dans le «maquis» de Montmartre, quand ce quartier de Paris était un village de cabanes de fortune, occupées par une population misérable.
Parti au front et réformé l’année suivante pour raison de santé, il signe des affiches et des cartes postales patriotiques, ce qui lui vaudra d’être assigné à résidence pendant l’occupation.
Illustrateur pour le fameux journal L’assiette au beurre, Francisque Poulbot réalise également des affiches publicitaires pour Le Bon Marché, Le Moulin de la Galette, ainsi que des illustrations pour la littérature comme le roman de Jules Renard Poil de Carotte ou Les misérables, de Victor Hugo.
En 1923, pour venir en aide aux enfants nécessiteux de Montmartre, il ouvre Les P’tits Poulbots, un dispensaire rue Lepic, transformé plus tard en une association qui existe toujours.
Grâce à lui, à son épouse Léona, à quelques amis artistes et à des médecins bénévoles, les pauvres de Montmartre bénéficieront de consultations gratuites pour les nourrissons, de dons de layette, de vêtements, de lait stérilisé ou encore de médicaments.
De même, l’artiste soutient la Ligue nationale contre le taudis, qui lutte pour la suppression des foyers insalubres et la construction d’habitations à bon marché.
Enfin, soucieux d’embellir le quotidien des enfants, il invente dès 1908 dix-huit poupées, chacune typique d’un quartier de Paris. Deux d’entre-elles, Nénette et Rintintin, seront réinventées en porte-bonheur par les marraines de guerre pour soutenir les soldats partis au front.
L’artiste surnommé au coeur d’or est avant tout un remarquable illustrateur humoristique et satirique, au trait enfantin et malicieux.
Témoin de son temps, il évoque dans son oeuvre les injustices sociales, tout en croquant la vie quotidienne des quartiers parisiens, l’école, la famille, la maternité ou encore la vie des enfants sous l’occupation.
Cette exposition, unique et insolite, ouvre une fenêtre sur l’univers extraordinaire que porte ce nom de Poulbot, devenu commune désignation du gamin parisien.
Un certain nombre de dessins, photographies, épreuves d’artistes, projets d’affiches et documents sonores seront présentés ainsi qu’un documentaire de l’INA Les enfants de la butte, réalisé par Jack Pinoteau et qui sera diffusé tout au long de l’exposition.
■ Poulbot, enfants de Montmartre, expo à la Maison des Barils au 5 route de Verneuil aux Barils. Du 1er décembre au 29 février 2024 et du vendredi au dimanche de 14 h 30 à 19 h. Visites de groupe
(10 personnes maximum) sur réservation auprès des curatrices de l’exposition, Martine Anfray et Isabelle GalyAche/06 82 18 31 49. Entrée libre et gratuite