Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)
Le Pays de L’Aigle a perdu près de 1000 habitants entre 2015 et 2021
Les chiffres de la démographie sur le territoire du Pays de L’Aigle viennent de livrer leur lot de bonnes et mauvaises surprises. La population y est globalement en baisse, passant sous les 26 000 habitants.
Le recensement de la population a notamment pour objet d’adapter les dotations de l’Etat aux communes pour concourir à leur fonctionnement. L’évolution des chiffres permet d’établir une tendance pour savoir s’il sera plus judicieux de bâtir une maison de retraite ou une école maternelle.
Les données révélées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) pour le Pays de L’Aigle ne sont pas de cette nature, surtout parce qu’elles sont essentiellement le fruit de projections, et non pas d’un comptage réel.
Le maire de L’Aigle a contesté la méthode de l’Insee au moment de la publication des chiffres, expliquant que l’Institut se contente d’appliquer une logique comptable. « Entre 2015 et 2020, nous sommes passés de 8053 à 7992 habitants et depuis l’Insee estime que L’Aigle continue à perdre des habitants. Au 1er janvier 2021 nous sommes à 7 824 habitants ».
Le total des pertes s’élève à 1 088 habitants
Tout comme le président du Département rejetant les conclusions assez alarmistes pour l’Orne, Philippe VanHoorne estime que la vérité est bien différente. Il faudra un prochain recensement complet pour ajuster ces données, mais en attendant les chiffres pris en compte au 1er janvier 2024 sont globalement en baisse pour le Pays de L’Aigle. Si l’on additionne les communes en hausse démographique, on atteint seulement 123 habitants.
En revanche, le total des pertes s’élève à 1 088 habitants et nous enregistrons donc un solde négatif de 965 habitants pour un total de 25189 âmes sur la Communauté de communes. Seule raison de se réjouir, peut-être, pour les communes en baisse, c’est qu’elles devraient voir leur participation annuelle au financement du cinéma diminuer. À moins que celle-ci ne soit figée.
Des hausses très limitées
Si l’on y regarde de plus près, on observe que les baisses les plus sensibles sont enregistrées à la Ferrière-au-Doyen et La Gonfrière avec moins 2 %. À l’inverse, les hausses les plus notables, bien que minimes, se situent à Chandai avec plus 1 % ainsi que Mahéru, Ecorcei et Auguaise avec plus 0,8 %. Rien de très marquant. Vous pourrez voir le détail dans notre liste ci-après.
2 165 personnes vivent seules à L’Aigle
L’Aigle est bien évidemment la ville pôle du territoire et il peut être intéressant de se pencher sur la structure de sa population. Concernant les ménages (4 053 en 2009, 3 989 en 2014 et 4 110 en 2020), ceux d’une seule personne tendent à progresser pour atteindre les 52,7 % en 2020. A cette date, 2165 personnes vivaient seules, dont 1 255 femmes. Globalement, les 45-59 ans représentent la part la plus importante de la population (18,3 %), devant les 60-74 ans (18,2 %) et les 15-29 ans (16,6 %).
Sur les 3817 ménages fiscaux analysés en 2020, seulement 35 % sont imposés et la médiane du revenu disponible par unité de consommation se situe à 18 450 euros.
Les 60-74 ans les plus nombreux à La Ferté-en-Ouche
Deuxième commune de la Cdc, commune nouvelle issue de la fusion de dix villages de l’ancienne Cdc de La FertéFresnel, La Ferté-en-Ouche est constituée de 1375 ménages (2020) dont 470 sont formés d’une personne seule. La part des ménages à femme seule (18,9 %) est supérieure à celle de ceux à homme seul (15,3 %). Les ménages d’une personne sont en hausse par rapport à 2014 (427) et 2009 (410).
Globalement, les 60-74 ans représentent la part de population la plus importante (21,3 %), devant les 45-59 ans (20,7 %) et les 0-14 ans (17,1 %).
Sur les 1 354 ménages fiscaux en 2020, 42 % sont imposés et la médiane du revenu disponible par unité de consommation se situe à 20 390 euros.
Un taux d’emploi de 68,8 % à St-Sulpice
Troisième du Pays de L’Aigle, St-Sulpice-sur-Risle est une commune où la part la plus importante de la population est constituée des 45-59 ans (22 %) devant les 60-74 ans (20,6 %) et les 30-44 ans (16,6 %), très proche des 0-14 ans 16,2 %). En raison de cette courbe d’âge plutôt « jeune », le taux d’emploi (jusqu’à 64 ans) est à 68,8 %, dont 71,4 % pour les hommes et 66,4 % pour les femmes.
682 ménages fiscaux sont comptabilisés et la médiane du revenu disponible par unité de consommation se situe à 21 330 euros.