Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)

Le métier d’éleveur, une passion « héréditair­e »

Hugues Bonhomme est éleveur de bovins charolais au sein de l’exploitati­on familiale, le Gaec Bonhomme Mirande.

- Quelles sont les spécificit­és Quel avenir pour la filière ?

➜ Hugues Bonhomme, quel est votre métier ?

Je suis éleveur de bovins charolais. Dès petit, je suis tombé dedans. Et cela est devenu une passion. C’est génétique, comme héréditair­e, le grandpère, mon père, ma soeur et moi, on élève des bovins, c’est comme ça ! Et en plus, on aime ça. En sortant de mes études agricoles, je veux aller plus loin.

Je pars en Pays charolais, à la rencontre de la race. Je veux apprendre la race au travers de sa génétique, de sa généalogie. Je veux aussi rencontrer mes pairs, les éleveurs qui ont créé le Herb book charolais.

Rapidement, j’intègre l’associatio­n, j’y prends part dans son fonctionne­ment d’abord départemen­t, puis régional et national. Avec le groupe, nous menons des actions pour valoriser la race, comme la mise en place du concours HBC d’Alençon. Le métier d’éleveur est un beau métier, mais il faut réussir à en vivre, surtout lorsque l’on travaille à temps plein sur l’exploitati­on.

➜ du métier ? Ses atouts ?

Sur l’exploitati­on, Estelle et Dominique, son mari, et moi sommes naisseurs, et engraisseu­rs. Nous faisons naître, nous élevons l’animal et ensuite nous le commercial­isons en circuit court soit pour la reproducti­on soit pour la consommati­on. Ce terme est l’aboutissem­ent de notre travail. Notre bétail est nourri à l’herbe sur nos prairies. Il contribue à maintenir les prairies du bocage ornais et des paysages augerons.

➜ Quelles sont les contrainte­s de l’élevage ?

La surveillan­ce. Les animaux demandent une présence au quotidien, pour distribuer la nourriture, mais aussi pour avoir le coup d’oeil à la bonne santé. Être éleveur, c’est un métier. Bien faire naître, bien élever jusqu’au bout, c’est un investisse­ment de soi et de tous les instants.

C’est une réponse qui dépend du consommate­ur et de son mode de consommati­on. S’il favorise une viande de qualité, produit d’une bête élevée localement, il aidera au maintien des paysages (prairies..), mais aussi au maintien du tissu d’éleveurs et des structures de transforma­tion. Si on mange de la viande française de qualité, alors il y a un avenir pour nous, éleveurs. Notre passion doit être transmissi­ble pour perdurer et donner un avenir à de nouvelles génération­s.

Portes ouvertes chez les Charolais

Vendredi 27 et samedi 28 janvier, comme quatre autres élevages charolais de l’Orne, Hugues Bonhomme, Estelle et Dominique Mirande, du Gaec Bonhomme Mirande, installé à Coulmer, ont ouvert les portes de leur exploitati­on.

Ces journées étaient ouvertes aux profession­nels, mais aussi au grand public. L’occasion de montrer une image concrète de leur élevage et de la technicité de leur travail génétique. « Le but de ces portes ouvertes, c’est montrer ce que l’on fait, c’est sensibilis­er à l’élevage et à la race. Nous y participon­s chaque année. Cela nous permet d’échanger sur nos modes d’élevage, de montrer notre bétail et de proposer des reproducte­urs à la vente », explique Hugues.

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La famille Bonhomme, une passion pour la race charolaise

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