Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)

Les centres de contrôle technique dans les starting-blocks pour les véhicules deux-roues

Depuis le 15 avril 2024 le contrôle technique devient obligatoir­e pour les deux-roues, trois-roues et quadricycl­es motorisés. Près de L’Aigle, des premiers rendez-vous sont attendus pour le mois de mai.

- • Tony CASALINHO

écemment devenu obligatoir­e, le contrôle technique des véhicules de catégorie L concerne « les cyclomoteu­rs ; les motos ; les scooters ; les tricycles à moteur et les quadricycl­es légers et lourds », selon le site internet du gouverneme­nt. En ce qui concerne le tarif de ces contrôles techniques, le prix n’est pas réglementé par l’État. Il est par conséquent fixé librement par les gérants des centres de contrôle.

RDes motards mitigés

Certains conducteur­s de deux-roues évoquent la sécurité avant tout. « C’est bien, quand t’as une bécane qui tient la route et que ce n’est pas une machine rafistolée. Après, c’est aussi important pour la sécurité des gens, le motard lui-même. Il suffit d’une faille quelque part, d’un pneu lisse ou un autre problème comme ça et c’est plus possible de rouler », explique Hassan, propriétai­re d’un scooter 500 centimètre cube (cc) .

D’autres pensent en revanche et avant tout au coût de cette opération. « Moi je pense que c’est une grosse connerie ! Je vais me faire refuser mes bécanes car je fais trop de bruit, alors que j’ai toujours entretenus mes motos en temps et en heure. Ça me dégoûte de payer encore une fois », déplore Maxime, propriétai­re de deux motos, une qu’il utilise au quotidien et une autre pour rouler sur piste.

Les centres de contrôle se préparent

Près de L’Aigle, au centre de contrôle technique Norisko-Minerva à Saint-Sulpice-sur-Risle, les contrôleur­s se sont formés à ces nouvelles opérations sur deux-roues et autres. Damien Lebas, l’un des contrôleur­s de ce centre s’est rendu à Massy (Seine-Saint-Denis), au siège social de Dekra, le groupe leader du contrôle technique dans l’automobile, transport et l’industrie. « La formation s’est tenue pendant quatre jours, avec une partie théorique et une partie pratique. Pounr conclure cette formation, une mise en situation est évaluée, avec un minimum 14 sur 20 pour l’obtention de cette qualité », souligne Damien Lebas.

Le centre de contrôle technique de Saint-Sulpice-sur-Risle s’adapte à ses nouvelles fonctions avec un équipement en cours de livraison. « On n’a pas encore reçu le matériel pour les deux-roues. Mais on attend en particulie­r un sabot pour bloquer la roue avant lors des tests pollution, un plateau levant pour éviter de

des contrôles à terre et d’autres outils adéquats… », formation, c’était une question sans réponse », relate le contrôleur technique.

Le contrôle décrypté

À l’instar d’un contrôle technique classique pour une voiture, les véhicules de catégorie L seront analysés de A à Z. « On va contrôler par exemple, l’état des disques et plaquettes des freins, l’état du kit chaîne, de la couronne, l’éclairage, le jeu au niveau de l’axe de la roue arrière ou encore la conformité des », annonce pneumatiqu­es

Damien Lebas.

En bref, il faut un contrôle globale pour vérifier le bon fonctionne­ment des véhicules et leur sécurité. Un autre détail particulie­r sera analysé : le positionne­ment de la plaque d’immatricul­ation. « On contrôle aussi la dimension et l’inclinaiso­n de la plaque qui doit être de 210mm x 130mm et avec un degré d’inclinaiso­n inférieur à 30° à l’horizontal et de 15° à la verticale », conclut le contrôleur.

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