Un chantier qui avance, l’autre à l’arrêt
Conseil municipal de rentrée, pour Verneuil. L’occasion de faire le point sur les dossiers en cours, notamment la réfection de la toiture de l’église Notre-Dame et l’extension de la MJC.
Les élus ont fait leur rentrée jeudi 6 septembre à la salle André-Malraux de la MJC. Les divers points à l’ordre du jour puis les questions diverses ont permis d’évoquer l’avancement des dossiers et projets.
Pour l’église Notre-Dame, ça avance, puisque « les travaux de mise hors d’eau et de réfection complète de la toiture de la sacristie devraient être terminés à la fin octobre », selon Phylip Bourgeon, patron des services techniques. Pour rappel, il s’agit de la première des cinq ou six tranches prévues qui vont s’étaler dans le temps. Un chantier dont le coût total a été revu à la baisse : de 4, 5M € il y a quelques années, il a été réévalué à2, 5 M €. La première tranche, réalisée par l’entreprise TERH de Vernon, est estimée à 130 000 € TTC subventionnés à 45 % par la Drac, Direction régionale des affaires culturelles, et 25 % par le Département, grâce à l’action de la paroisse apportant sa contribution financière consécutive à des soirées (963, 59 € le 10 juin).
Elus inquiets
« Une deuxième tranche devrait suivre, en 2018 ou 2019, mais à la condition que la Drac continue à nous subventionner car sans cela, on ne pourra pas continuer la réfection », a prévenu YvesMarie Rivemale, maire, avant de promettre de se battre pour avoir gain de cause. Comme beaucoup d’élus, le premier magistrat craint que l’Etat ne revoie à la baisse ses différentes aides aux collectivités dans les années à venir, une préoccupation partagée également par Maryvonne Choisselet, de l’opposition, qui a suivi le dossier de Notre-Dame dans la précédente mandature.
Pour en terminer avec NotreDame, Nicole Marguillier, de l’opposition, a demandé ce que la Ville comptait faire pour lutter contre la prolifération des fientes de pigeons tout autour de l’édifice. Phylip Bourgeon a notamment répondu que la vraie solution, c’est de limiter la population de pigeons. D’abord avec le pigeonnier installé depuis le début de l’année près de la Tour grise pour attirer ces oiseaux et retirer leurs oeufs. Puis avec les cages installées dans les combles de Notre-Dame destinées aux pigeons venant s’y nourrir et ne pouvant plus en ressortir, avant d’être emmenés par une société dans des volières en pays de Loire. « Sauf qu’actuellement, nos pigeons ont assez à manger après la moisson et ne sont donc pas attirés par ces cages mais dès l’automne, c’est sûr, ils y reviendront et beaucoup pourront être capturés », a promis le directeur des services techniques.
Autre chantier, l’extension du secteur famille à la MJC. À une question de Christophe Miguet, de l’opposition, demandant pourquoi les travaux avaient l’air d’être arrêtés, le maire lui a répondu que « suite à un souci administratif avec l’architecte, les entreprises ne pouvaient plus être payées temporairement », ce qui a stoppé le chantier depuis le 11 mai et lui a fait ainsi perdre trois mois. Les travaux doivent reprendre ces jours-ci.
Cher lotissement
Mauvaise surprise de cette rentrée, le lotissement des Portes de Normandie qui va coûter cher, très cher à la Ville. Lancée par délibération du conseil municipal le 21 décembre 1998, cette opération visait à créer une nouvelle zone à vocation principale d’habitat dans le quartier du lycée. Elle a été confiée à Eure habitat par traité de concession pour l’aménagement et la vente des terrains. « Ce traité stipulait que la commune accordait la concession à ses risques financiers, soit en bénéficiant d’un solde positif, soit en prenant à sa charge un solde négatif à la clôture des comptes », a rappelé Annie Depresle, adjointe. Or, le bilan de clôture présente un coût final de 3 912 379 € TTC pour des recettes de 2 916 991 €. « La participation communale nécessaire à l’équilibre financier s’élève donc à 995 388 €. Ayant déjà réglé 647 607 €, le solde dû est de 347 781 €, c’est pourquoi nous avons demandé à Eure habitat d’échelonner les paiements ». Verneuil va ainsi verser cinq échéances annuelles entre 2018 et 2022 de 65 000 € avant une échéance finale de 22 781 € en 2023.
En cette période de disette budgétaire, la commune se serait bien passée de cela mais ne peut faire autrement.
Trois mois perdus