La collecte d’anciens films et de photos se poursuit à la médiathèque intercommunale
L’agence régionale Normandie Images organisait, lundi 27 novembre, une collecte de films privés de familles vimonastériennes, sous les formats 16 mm, 9,5 mm, 8 mm, super 8, ainsi que des photos ayant trait au collège et à la vie à Vimoutiers.
Cette collecte était organisée au pôle de Vimoutiers de la médiathèque intercommunale. Elle est destinée à alimenter le fonds de Normandie Images, l’agence ne disposant que de peu de documents sur le secteur. Ces photos et ces films sont destinés à être valorisés au travers de projets pédagogiques et culturels, à l’instar du projet à l’éducation artistique autour de la mémoire du collège HéeFergant (Réveil Normand des 27 septembre et 18 octobre) conduit par la réalisatrice Pascale Labout, porté par Normandie Images avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles. Un projet développé auprès des élèves des classes de 4e.
Étoffer le fonds de Normandie Images
Ces élèves sont, notamment, amenés à faire des recherches et à travailler sur des images d’archives en vue de créer une web-série documentaire sur le collège, appelé à disparaître en l’état, pour être reconstruit. Néanmoins, l’appel qui avait été lancé à la population n’a eu que peu d’écho. Si ce n’est « un couple de personnes âgées venu nous déposer une première bobine sur la fabrication de la statue de l’église Saint-Michel-d’Argentan. Puis, ils sont revenus avec tous leurs films de famille. Nous avons été témoins d’une scène émouvante lorsqu’ils ont pu revoir des images de leur enfant tout jeune, des images qu’ils n’avaient pas revues depuis quasi 50 ans» souligne Mélanie Tellini, de Normandie Images, ajoutant que «les gens peuvent, s’ils le souhaitent, continuer à apporter leurs films et photos à la médiathèque ».
Elle était présente avec Agnès Deleforge, chargée du projet Mémoire filmique à Normandie Images ainsi qu’avec la réalisatrice Pascale Labout.
Durant cette journée dédiée à la collecte des documents, les 4e se sont relayés à la médiathèque par petits groupes. Des visionneuses manuelles datant des années 50 a permis aux jeunes de visionner d’anciens films.
Les collégiens adhèrent au projet
Baissam et Maxime sont à la manoeuvre. « J’ai déjà vu ça, dans des films, mais jamais en vrai. Il faut tourner la manivelle longuement pour que le film s’anime. C’est très bizarre, les images, elles sont plutôt floues » constate Baissam.
Maxime ajoute « il faut trouver le bon rythme ». Les deux adolescents adhèrent au projet. « C’est bien de participer à laisser une trace de ce qu’était le collège avant sa reconstruction, aux futurs collégiens », indiquent-ils. Baissam ajoute que ça l’intéresse d’autant plus que « mes parents ont été élèves au collège, ainsi que mes oncles et tantes. Ça me permet de me plonger dans les archives du collège ».
À cette occasion, Pascale Labout a fait le point avec chacun des groupes d’élèves sur la trame qui allait être la leur pour la réalisation des sept petits films en lien avec les thématiques développées autour de la mémoire du collège : « Quelle était la vie à la fin des années 60 ? Qui était Arlette Hée-Fergant? Pourquoi l’établissement porte-t-il son nom ? Qu’est-ce qu’elle incarnait comme valeurs à son époque ?… ».
Phase d’écriture en décembre
Ce projet interdisciplinaire est mené en partenariat avec les professeurs. L’idée est de « se réapproprier le collège, et d’en conserver une trace tant qu’il est encore là. C’est plus complexe de conserver une mémoire quand il n’y a plus rien ». Le projet va entrer dans sa phase d’écriture « en décembre ». Une équipe de France 3 région était en reportage ce jour-là, pour diffusion dans le journal régional.