Le Réveil Normand (Orne)

Elle a quitté l’industrie agroalimen­taire pour fabriquer et vendre ses propres yaourts

Au Rouvray, sur la commune du Sap-en-Auge, Camille Canel produit et vend ses propres yaourts fermiers.

- Thomas ADAM

ans une ferme qu’ils ont reprise il y a de cela trois ans, Mathieu Saval et Camille Canel travaillen­t chacun de leur côté, sur leurs projets respectifs.

L’un s’occupe du site et de l’exploitati­on dans sa globalité, tandis que l’autre vient tout juste de lancer sa production de produits laitiers et fermiers.

DUn processus long après des années d’expérience

Camille Canel a fait ses études dans l’agroalimen­taire avant de se spécialise­r dans les produits laitiers. Elle a travaillé en fromagerie pendant dix ans ainsi que pour un géant de l’industrie.

Voilà un an maintenant qu’elle s’est lancé le défi de produire et de vendre ses propres yaourts et fromages de ferme.

Pour elle, c’est un véritable parcours du combattant qui en a découlé.

Entre les démarches administra­tives, l’étude de marché, la réglementa­tion et toute l’estampie sanitaire, Camille a longtemps testé de nombreuses recettes. «Il y a eu des ratés, des textures trop liquides »…

Puis, au fur et à mesure du processus, elle finit par mettre la main sur la recette parfaite.

Tout est fabriqué à la maison et à petite échelle

En plus des quelques fromages aux épices, on retrouve alors dans la gamme de produits de la Ferme du Rouvray des yaourts nature ou aux fruits, avec huit parfums différents, mais aussi des crèmes desserts ou encore du riz au lait d’antan.

Pour ce faire, la traite du lait est réalisée le matin, sur la cinquantai­ne de vaches que compte l’exploitati­on familiale. «Je n’utilise que du lait entier et ultrafrais. Il arrive directemen­t dans l’atelier», commente Camille Canel. Alors, c’est là que le travail commence. Le lait est d’abord chauffé. Une fois le sucre ajouté et la températur­e redescendu­e, les ferments agissent. Au bout de quelques heures, Camille procède au brassage des yaourts. Puis, après une nuit de repos, c’est muni d’un pichet qu’elle met en pot ses yaourts, un par un à la main. Un travail d’orfèvre donc pour cette petite production normande.

« Un vrai goût de lait »

À présent, et après avoir commercial­isé ses premiers produits il y a trois semaines, Camille Canel part en quête de sa clientèle. Elle démarche de nombreuses épiceries et les supermarch­és locaux. On la retrouve aussi sur le marché de Lisieux, le samedi matin. «Nous proposons la vente directe, à la ferme, chaque samedi entre 16 h 30 et 18 h 30», informe celle qui promet l’ouverture d’un second créneau prochainem­ent.

« Une texture qui se tient », « un vrai goût de lait »… Pour ses yaourts particuliè­rement, les premiers retours sont très positifs et prometteur­s. Certains clients n’ont pas résisté longtemps avant de tomber sous le charme de leur onctuosité. Alors, au sein de la petite boutique de la Ferme du Rouvray, « certains passent commande et on voit arriver des gens qu’on ne connaît pas, ça fait plaisir », remarque le couple. Pour à long terme proposer quelques nouveautés, Camille Canel a d’ailleurs des idées plein la tête.

❝ J’ai toujours voulu m’installer et lancer mon propre projet. Le côté fermier et à petite échelle me manquait jusqu’à présent. CAMILLE CANEL DE LA FERME DU ROUVRAY.

Newspapers in French

Newspapers from France