Le ministre Lecornu à la rencontre des habitants de l’Ehpad
Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a inauguré la Résidence Beauclerc, le nouvel Ehpad du centre hospitalier où ses habitants, et non plus ses résidents, se sentent comme chez eux.
e projet de regroupement de tous les services du centre hospitalier de Verneuil sur un même site, en l’occurrence rue des Poissonniers, devient réalité petit à petit.
Rappelons que le déménagement début 2013 n’avait été que partiel. Pour des raisons de coût, la maison de retraite médicalisée de la Vannerie, la cuisine et quelques autres services logistiques et de stockage étaient restés dans la partie ancienne, entre les rues du Moulin des Murailles et de la Vannerie. Il était néanmoins question que, tôt ou tard, ces services rejoignent le nouvel hôpital.
LExtension terminée
Un programme qui prévoyait de construire un nouveau bâtiment dans le prolongement de celui de la Vernoline pour arriver à l’angle de la rue des Poissonniers et du boulevard Jean Bertin.
Il était question également de bâtir une cuisine centrale de production, du côté opposé à l’extension de la Vernoline, une cuisine dimensionnée pour servir le centre hospitalier vernolien, ainsi que les Ehpad de Breteuil et de Rugles.
Après bien des difficultés, notamment la faillite de la première entreprise de gros oeuvre en 2020 ayant occasionné six mois de retard, le chantier d’extension est enfin presque arrivé à son terme.
Restructuration
Aussi, le déménagement de certains services est déjà terminé. Mais comme il reste à restructurer la partie hébergement dans l’existant (c’està-dire dans la Vernoline), la fin du déménagement de l’ancien site – où fonctionne encore la cuisine et où vivent encore une bonne partie des résidents de la Vannerie – « se fera à la fin du chantier, c’est-à-dire vers la fin 2024 », précise Virginia Van de Walle, directrice des services économiques et logistiques de l’hôpital, en charge du suivi des travaux.
Chambres à l’étage
Au cours de cette année de chantier, la dernière, c’est le rez-de-chaussée qui subira une bonne restructuration, pour y réaliser, notamment, une salle de restauration avec différentes ambiances, une salle d’animation avec cuisine thérapeutique, un pôle soignant et un accueil de jour pour les malades d’Alzheimer (qui remplacera le centre actuellement situé dans le quartier du Paradis). Quant aux deux unités de malades Alzheimer habitant sur place (26 personnes au total), ils sont également au rez-de-chaussée.
Au premier étage, où seront situées toutes les chambres avec salle de bains, mobilier et télévision, il s’agit surtout d’en finir avec les neuf qui sont doubles.
169 lits au total
Au final, l’Ehpad vernolien, désormais appelé Résidence Beauclerc, fusion en somme de la Vernoline et de la Vannerie, comprendra 169 lits (la même capacité qu’actuellement) réunis sur un même site. Ils seront répartis en 50 lits de soins de longue durée pour personnes âgées très dépendantes (soit deux unités de 18 lits et une unité d’Hébergement renforcée de 14 lits), auxquels s’ajouteront 119 lits d’Ehpad (dont 93 lits d’hébergement traditionnel et deux unités Alzheimer de 13 lits).
En attendant la fin du chantier, Sébastien Lecornu, ministre des Armées et vice-président du Département qui a toujours soutenu ce projet, est venu, avec Alexandre Rassaërt, président du Département, inaugurer, vendredi 24 novembre, l’extension dont 4232 m2 dédiés à l’hébergement
« Cette très belle résidence, comme d’autres projets dans cette ville, profitent également aux habitants des communes alentour, car Verneuil est un pôle de centralité qui rayonne autour d’elle, ce qui participe à l’aménagement du territoire », a estimé le ministre.
Soutien départemental
Un projet initié par le centre hospitalier en 2020 et soutenu par le Département à hauteur de 4, 8 M€. En effet, la collectivité s’est engagée dans un plan inédit de rénovation et de construction d’Ehpad en parallèle du Ségur de la Santé engagé par l’État. « Ainsi, là où l’État met 1 €, le Conseil départemental eurois ajoute 1 €. Notre objectif : aller encore plus vite dans l’amélioration des conditions de vie des Eurois âgés qui ne peuvent plus – ou ne veulent plus – rester seuls chez eux ».
Quant à Yves-Marie Rivemale, maire, il n’a pas manqué de remercier le ministre pour son soutien sans faille dans ce projet, ainsi que le Département et l’Agence régionale de santé car « notre centre hospitalier de proximité est un élément clé, indispensable en matière de santé publique, surtout dans un contexte de désertification médicale ». C’est pourquoi, après le scanner, le maire espère bien obtenir également une IRM pour son hôpital.
Leur maison
La plaque inaugurale dévoilée, le ministre était ensuite invité à aller visiter le site et à échanger, tant avec le personnel que les résidents, plutôt désormais appelés des habitants.
Car, selon le projet de l’établissement , « c’est un lieu de vie, pas de soins, où habitent des personnes âgées, que l’on n’assiste pas, non, mais que l’on accompagne (on n’a d’ailleurs pas de blouses blanches, juste un badge), dans leurs choix, leurs activités… », résume Estelle Laubin, coordinatrice pour personnes âgées.
Bref, une résidence où, en se basant sur la méthode Montessori, « on permet aux aînés de rester autonomes le plus longtemps possible, en les mettant au coeur de tout ce qu’on fait ».
Rôles sociaux
D’ailleurs, « certains habitants, selon leurs souhaits, mettent la table, épluchent des légumes ou distribuent le linge, comme lorsqu’ils étaient chez eux ». En un mot, ils se sentent utiles, comme à la maison, en ayant des rôles sociaux, ce qui leur permet de garder l’envie de vivre.
C’est pour cela que « le projet vise à donner une image domestique et non hospitalière à la résidence », confirme Patrick Le Moëme, l’architecte du cabinet Ataub, de Rouen, planchant sur le centre hospitalier vernolien depuis 2007.
Coût de l’opération : 19,7 M€ en tout (résidence, plus projet de cuisine centrale), dont 6,586 M€ du Département de l’Eure.