Le Réveil Normand (Orne)

Ivre, il s’en prend par erreur à son voisin avec un couteau en main

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Le 12 mars 2023, les gendarmes intervienn­ent dans un immeuble de Gacé pour un différend entre voisins. L’un reprochant à l’autre d’être entré par effraction dans son appartemen­t et avoir coupé les fils de sa trottinett­e électrique. Sa porte ne tenait plus fermée. Alors qu’il appelait la gendarmeri­e, son voisin s’est présenté sur le pas de sa porte tenant à la main un couteau et vociférant des menaces. Il aura le réflexe de le prendre en photo pour appuyer sa plainte.

Alcool et médicament ne font pas bon ménage

Les gendarmes devront faire preuve de persuasion pour que cet homme arrive à leur ouvrir la porte. Rapidement ils vont constater que ses explicatio­ns sont embrouillé­es, son allocution est pâteuse et son équilibre est incertain. Soumis au dépistage de son imprégnati­on alcoolique, il va afficher un taux de 1,23 mg/l d’air expiré (soit 2,46 g/l de sang). Sans nier les faits, il va avouer ne se souvenir de rien et admettre que tout est possible. Aujourd’hui, ses relations avec son voisin se sont nettement apaisées et leurs contacts restent cordiaux.

C’est béquille à la main et sac à dos de L’O.M. sur les épaules que cet homme de 39 ans se présente à la barre du tribunal. Une fois encore, il affirme ne pas avoir de souvenir et s’être excusé auprès de son voisin. Ce jour-là, il avait bu quatre grandes bières fortes, ce qui n’a pas fait bon ménage avec ses médicament­s. Il explique qu’il avait été lui-même victime d’un cambriolag­e et pensait, à tort, que son voisin était le coupable. Les véritables auteurs ont d’ailleurs été jugés la semaine dernière, le 5 décembre. C’est la petite amie de l’un d’eux qui les avait dénoncés. Il reconnaît qu’il a un problème avec l’alcool.

Il s’est excusé auprès de son voisin

Ce père de trois enfants, âgé de 39 ans, fait l’objet d’une mesure de protection depuis 2018. L’expertise psychiatri­que n’a pas relevé de dangerosit­é si toutefois il restait abstinent.

La procureure de la République

rappelle que son casier judiciaire porte la trace de cinq condamnati­ons avant de requérir une peine de deux mois avec sursis, outre une amende de 150 € pour la dégradatio­n.

« Il ne voit pas bien, il a du mal à se déplacer, il est, de plus, sujet à de fréquents malaises » expliquait son avocate qui ajoutait que des soins étaient mis en place et qu’il s’était excusé auprès de son voisin avec lequel il entretient aujourd’hui des relations cordiales. Elle demande au tribunal de faire preuve de clémence.

Il sera finalement condamné à une peine de deux mois de prison assortis du sursis simple outre une amende contravent­ionnelle de 100 €.

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