Le Réveil Normand (Orne)

Claude Bignon laissera le souvenir d’un enseignant et d’un coach marquant

L’annonce ne sera pas sans susciter une vague d’émotion dans le cheflieu de canton et bien au-delà. Elle sera à la hauteur de l’homme qu’était Claude Bignon.

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Il s’en est allé dans sa quatreving­t-neuvième année, ce vendredi 15 décembre, au centre hospitalie­r d’Argentan. Claude Bignon, directeur d’école en retraite, était un enseignant à l’autorité naturelle qui imposait le respect et qui avait son métier chevillé au corps. Il avait à coeur d’inculquer à ses élèves le goût du travail bien fait et la discipline.

Il était aussi un coach qui avait la gagne et le basket dans le sang. Un homme aux multiples passions, impliqué dans le milieu associatif, notamment à la MJC, dont il a été le président de 1994 à 1998, et à la Société historique. Il fut aussi correspond­ant Ouest-France de 1990 à 1998.

Arrivé en 1967 à Vimoutiers

Claude, avec sa voix reconnaiss­able entre mille, était un personnage marquant. Un homme rigoureux que l’école et le sport ont façonné avec leurs valeurs depuis son enfance. Car issu d’un milieu très modeste, les études et le sport ont été, pour lui, salvateurs. Originaire du Mêle-sur-Sarthe, Claude a effectué toute sa carrière d’enseignant dans l’Orne, pendant huit ans à l’Hermitière (1956 à 1964) mais principale­ment à Vimoutiers où il est arrivé en 1967, en tant que directeur.

Il avait en charge l’école des garçons (l’école GustaveFla­ubert). Sa défunte épouse, Marie-Lou, avait été directrice de l’école des filles (l’école Jeande-la-Varende). Claude était de ces enseignant­s investis dans ce qui était bien plus qu’un métier, une vocation. Il en conservait « des souvenirs mémorables » avec cette grande satisfacti­on que «plein d’élèves avaient réussi dans leur vie ». Il a été le premier à organiser un séjour à la neige, dans le cadre scolaire.

«Mes gamins du basket je les avais tous à l’école »

En marge de l’Éducation nationale, c’est à l’école du sport qu’il s’adonnait et plus particuliè­rement au basket. Il s’est investi au sein de la section basket de la MJC, sans compter son temps, de 1967 à 1994. Le gymnase était sa résidence secondaire. Sa plus grande fierté restera incontesta­blement le titre de champion de France en 1971 qu’il a rapporté avec l’équipe des benjamins. Une sacrée épopée ! « Mes gamins du basket, je les avais tous à l’école. J’ai d’ailleurs toujours beaucoup de contacts et j’ai beaucoup de reconnaiss­ance », avait-il indiqué lors d’un entretien en avril dernier.

Parmi eux, Eric Carrière, des Chevaliers du fiel, que nous avions rencontré chez Claude en 2016. Il avait été l’un de ses élèves. Claude lui avait transmis sa passion pour le basket. Évoquant son passage à Vimoutiers, Eric Carrière avait alors déclaré que «les lieux m’intéressen­t, mais ce sont surtout les gens. Ici, il y a Claude que j’ai eu la chance de rencontrer. Car Bignon, c’est Bignon… ».

Nos pensées vont vers sa compagne Léa, ses enfants Philippe et Marie-José, ainsi qu’à l’ensemble de sa famille. Une cérémonie civile sera célébrée jeudi 21 décembre à 15 h 30 au crématoriu­m d’Argentan. Ni fleurs ni plaques.

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Claude Bignon a été très investi dans son métier et dans la vie associativ­e locale

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