Hommage à la mémoire du Maréchal Jean de Lattre de Tassigny
La première Armée Française, commandée par le général de Lattre de Tassigny, a participé aux côtés des alliés, à la libération de la France en 1944/1945.
Le Maréchal de Lattre était encore haut-commissaire et commandant en chef en Indochine, quelques mois avant sa mort le 10 janvier 1952.
C’est pourquoi chaque année, à une date proche de cet anniversaire, et désormais sous l’égide du Souvenir Français, ceux qui ont eu le privilège de servir sous son commandement et ceux qui veulent perpétuer cette tradition, rendent hommage à sa mémoire.
Une cérémonie du souvenir aura lieu à L’Aigle dimanche 14 janvier.
10 h 30, rassemblement devant la stèle de Lattre (place Fulbert de Beina).
10 h 45, départ en cortège pour la messe à l’Eglise Saint Martin. 12 h 00, départ en cortège. 12 h 10, dépôt de gerbes à la stèle de Lattre et lecture de l’ordre du jour n° 9.
12 h 30, déplacement en cortège, Honneur aux Drapeaux. Réception et vin d’honneur à l’Hôtel de Ville.
13 h 00, déjeuner à l’Hôtel du Dauphin, auquel vous êtes convié.
Prix du repas tout compris à 29,50 € - Repas gratuit pour les Porte-drapeaux.
Les réponses sont à adresser à l’accueil de la mairie de L’Aigle, place Fulbert de Beina ou par téléphone au 02 33 84 44 44.
L’Aigle est l’unique ville de l’Orne où une stèle en l’honneur du maréchal a été érigée.
Le plus jeune général de l’armée française
Sorti de Saint-Cyr dans la cavalerie, le lieutenant de Lattre reçoit en 1914 sa première blessure, un coup de lance de uhlan en pleine poitrine. Passé dans l’infanterie en 1915, il termine la guerre avec quatre blessures et huit citations. Il sert ensuite au Maroc, se distingue à la guerre du Rif en 1925 et entre à l’Ecole de guerre d’où il sort major de sa promotion. Il commande le 151e régiment d’infanterie, à Metz, tandis que Charles de Gaulle commande le 507e régiment de chars de combat dans la même garnison.
En 1939, de Lattre est le plus jeune général de l’armée française. A la tête de la 14e division d’infanterie, il combat du 15 mai au 15 juin 1940 à Rethel, sur l’Aisne et sur la Loire. Après l’armistice il commande la 17e division militaire. Le 8 novembre 1942, prévoyant le déferlement prochain des troupes d’occupation sur la zone libre, il part en dissidence avec quelques troupes. Arrêté, condamné à dix ans de prison, il s’évade le 2 septembre 1943 de la prison de Riom, prend le maquis, parvient à Londres, puis à Alger où il reçoit le commandement de l’armée qui, débarquant en août 1944 en Provence, remonte les vallées du Rhône et de la Saône, libère Colmar et, après avoir franchi le Rhin conquiert Karlsruhe et Stuttgart. Il est envoyé à Berlin pour signer l’acte de capitulation de l’Allemagne.
Il était surnommé « le roi Jean »
Nommé commandant en chef de l’armée d’occupation française en Allemagne puis inspecteur et chef d’état-major général de l’armée, celui que ses hommes ont surnommé « le roi Jean » veut faire de l’armée nationale une « grande école de jeunesse ».
La situation s’aggravant en Indochine, de Lattre accepte de prendre le commandement des forces françaises auxquelles il rend un « moral de combat » pour résister à l’offensive d’hiver du Vietminh. Au printemps de 1951 au sud du delta tonkinois, de Lattre perd son fils unique Bernard, tué le 31 mai à la tête d’un escadron vietnamien. Mais il a rétabli la situation du corps expéditionnaire et organisé une armée nationale vietnamienne. En octobre 1951, il gagne encore deux batailles, mais, miné par un cancer, il consent à être hospitalisé à Paris où il meurt le 11 janvier 1952.
Au cours de funérailles grandioses, il est élevé, à titre posthume, à la dignité de maréchal de France.