Le Réveil Normand (Orne)

Alexis Le Rossignol présente son spectacle ou bien «prendre la vie avec légèreté»

Vous l’avez sans doute déjà entendu pour ses chroniques Les nouvelles du monde sur France Inter. Déjà vu, sur des vidéos YouTube et TikTok de ses sketchs. Alexis Le Rossignol sera de passage à Gacé en cette fin de mois de janvier 2024.

- •Tony CASALINHO

lexis Le Rossignol et son spectacle Le sens de la vie seront de passage au Tahiti à Gacé, jeudi 25 janvier 2024.

APour commencer, pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?

Je dirais que j’ai un parcours classique dans l’humour et plutôt atypique dans la vie. Moi, j’ai vécu au Mexique pendant 7 ans, à l’issue de mes études, j’y ai donc travaillé pour des entreprise­s françaises. J’ai vendu des imprimante­s, du pain et du fromage.

Puis j’ai ouvert une petite crêperie, sauf que je me suis rendu compte que ce n’était pas du tout fait pour moi. Je n’avais pas anticipé que le fait d’ouvrir une crêperie consistait à faire des crêpes tout le temps. Ça m’amusait d’en faire pour la Chandeleur, mais pas tous les jours. Ce fut donc une désillusio­n.

➜ « Je dirais que j’ai un parcours classique dans l’humour et plutôt atypique dans la vie »

C’est aussi là-bas que vous découvrez le standup ?

Oui, en parallèle je découvre le stand-up dans un bar complèteme­nt par hasard, seul avec ma bière. Je vois des gens passer derrière le micro qui viennent faire des vannes et là c’est la révélation. Je me suis dit « c’est ça que je veux faire dans ma vie ».

Alors j’ai commencé le stand-up en espagnol pendant 3 ans et demi au Mexique. En 2016/2017, je décide de rentrer en France, pour m’y mettre petit à petit en français. Ensuite en 2018, j’ai décidé d’aller à Paris pour tenter ma chance. Cela fait 6 ans maintenant que je monte sur scène.

En France, on vous trouve un peu partout. TikTok, YouTube ou encore France Inter. Peuton dire que cela vous permet de toucher un large public ?

En fait, on se rend compte que les gens sont à la fois sur tous les réseaux en même temps. Après, c’est vrai qu’il y a une génération, je dirais plus de 50 ans que je touche

grâce à la radio. Il y a ceux qui ont 30-40 ans, peut-être sur Instagram. Puis plus jeune, sans doute sur TikTok.

Vous faites donc du stand-up, de la radio. Vous avez également écrit un livre, il-y-a-t-il un domaine que vous préférez ?

J’ai coutume de dire que c’est un peu le même exercice, de l’écriture avec des objectifs différents. Pour faire rire ou raconter une histoire de manière romanesque. Je suis très content quand je suis sur

scène, quand je suis à la radio où quand j’écris des choses plus sérieuses. J’ai plus envie de dire que c’est plutôt périodique. Par moments, j’ai plus envie de faire de la scène, mais ce n’est pas pour autant que je préfère ça.

Le roman, ça a répondu à un besoin d’activité pendant les confinemen­ts, où j’ai écrit vraiment. C’est aussi parfois des propositio­ns, ce fut le cas pour le livre. La radio, ça fait 6 ans maintenant, c’est une routine établie, mais c’est toujours un peu repasser l’oral du bac. Tu peux toujours te foirer, c’est du one shot alors c’est excitant. Le stand-up tu ne peux pas te foirer complèteme­nt, sauf si c’est vraiment mal écrit.

Comment se gère « le bide » sur scène, ça fait partie du métier ?

C’est la nature de chacun, certains sont plus ou moins anxieux, d’autres qui encaissent bien les revers. Moi j’aimerais bien parfois être un peu plus dans le déni. La vérité, c’est que je me suis fait aider par un coach mental. Un moment donné, il fallait que quelqu’un

m’aide à relativise­r, car ça me prenait tellement aux tripes.

Ce qui m’embête c’est que les gens ont toujours payé leurs billets, s’ils tombent un soir où c’est moins bon, ça me fait de la peine pour eux. Après, j’ai appris le « bienmal joué », il faut apprendre que quand c’est un peu moins bien, c’est bien quand même.

« Si l’on parvient à se marrer dans cette putain de vie, c’est déjà une réussite »

Concernant votre spectacle « Le sens de la vie » que racontez-vous ?

Ce n’est pas un spectacle autobiogra­phique comme dans le premier spectacle. Là, au contraire, c’est une réflexion plus globale sur ce qu’on fait de nos vies. Qu’estce qui fait qu’une vie est chouette? Moi, j’arrive dans la quarantain­e donc c’est des questions qu’on se pose lorsqu’on arrive un peu à la moitié de sa vie.

Comment on fait pour prendre encore la vie avec légèreté ? C’est ça que j’évoque dans le spectacle. Tout ce que notre vie nous donne pour que l’on comprenne que le fin mot de l’histoire, c’est que si l’on parvient à se marrer dans cette putain de vie, c’est déjà une réussite. On a droit à l’erreur, de se planter, et savoir relativise­r.

En tant qu’humoriste, est-ce qu’il y a un style d’humour particulie­r qui vous représente ?

Je suis avant tout un raconteur d’histoire. Dans les modes humoristiq­ues, il y a être dans l’absurde total avec des histoires inventées. Il y a aussi être dans la punchline, la phrase un peu à l’anglaise, qui choque.

Puis, il y a moi, où je me considère un peu dans la catégorie des raconteurs, avec des anecdotes, moi j’aime bien ça. C’est ce qui me définit même si j’ai des punchlines aussi, on est pas tous résumer à une catégorie évidemment.

De quelle façon s’est construit votre spectacle ?

Je l’ai écrit très vite, en une semaine et après je l’ai peaufiné. Je me filme, après je regarde et je n’hésite pas à être dur et sélectif avec moimême. Je vois ce qui est bien ou non, et je trie. Si ce n’est

pas bon, mais que je le sens, je le garde et je le travaille.

Si ce n’est pas bon et que je ne le sens pas, je le vire. Pour ce qui est du squelette du spectacle, la base, elle est déjà là, après ce sont des inspiratio­ns qui viennent compléter. Je me dis toujours, c’est d’où l’on part, où l’on va et qu’estce qui illustre entre temps.

Plus de 40 dates à Paris au Théâtre GaîtéMontp­arnasse à Paris, des dates complètes, des passages un peu partout, Nantes, Lyon, Genève, Montpellie­r. Plutôt satisfait de cette tournée ?

Oui, elle est cool cette tournée. Je suis vraiment très content, les gens sont bien présents et parlent beaucoup.

➜ « Il y a 2 ans, avec la tournée “Paris-Brest Tour”, on avait joué à côté d’Alençon, alors je suis déjà venu dans l’Orne »

Avez-vous le temps de visiter entre deux dates, ou bien est-ce que c’est le rush ?

Non, non, on prend le temps. Certains jours on ne peut pas, notamment les premières dates où il fallait que je travaille encore le texte. Mais on essaye le plus possible, maintenant que le spectacle est rodé, oui, on prend le temps.

Pour finir, vous serez donc à Gacé (Orne) le 25 janvier, quel est votre rapport avec la région Normande et l’Orne ?

Je connais un petit peu la région, la Mayenne notamment où j’ai de la famille, l’Orne, je connais un peu moins. Après en Normandie j’ai fait de l’auto-stop aussi, où je me suis retrouvé chez un mec qui collection­nait les combis Volkswagen. J’en ai fait une vidéo sur ma chaîne YouTube. Puis, il y a 2 ans avec la tournée « Paris-Brest Tour », on avait joué à côté d’Alençon, alors je suis déjà venu dans l’Orne !

Durée : 1 h 15. Tarifs : de 7 à 14 euros. Renseignem­ents et réservatio­ns au 02 33 81 23 13 et sur www.cdcvam.fr.

A l’affiche

Aquaman et le royaume perdu. Mer. 10, sam. 13 à 20h30. Chasse gardée. Mar. 16 à 20h30. Jeff Panacloc. Ven. 12 à 20h30 ; dim. 14 à 15h.

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