Le Réveil Normand (Orne)

Député de l’Orne, Véronique Louwagie compte sur le Gouverneme­nt Attal pour «redonner confiance»

Des changement­s sont à venir à l’Assemblée nationale, après la nomination de Gabriel Attal comme Premier ministre. Après l’annonce de la compositio­n du gouverneme­nt, la député LR de l’Orne, Véronique Louwagie, réagit.

- Thomas ADAM

éronique Louwagie est depuis près de douze ans, député de la deuxième circonscri­ption de l’Orne, à L’Aigle.

VQuels sont vos rapports avec Gabriel Attal, nouveau Premier ministre ?

En tant que vice-présidente de la commission des finances, j’ai eu l’occasion de pas mal le côtoyer lorsqu’il était ministre délégué chargé des Comptes publics.

Ce fut le cas, à partir d’août 2022, lors du projet de loi pour la protection du pouvoir d’achat. À l’automne, j’ai eu directemen­t affaire à Gabriel Attal. Nous avons eu d’importants échanges.

J’apprécie la personne. Il a une certaine capacité d’écoute. Je dirais même qu’une relation de confiance existe.

Ensemble, nous avons su trouver un certain nombre d’accord, ce qui est appréciabl­e.

Pensez-vous qu’il puisse être un bon Premier ministre ?

Je dirais qu’il y a plusieurs prismes pour être le chef de file du gouverneme­nt.

D’abord, il y a le caractère et la personnali­té. Je sais Gabriel Attal comme étant quelqu’un de courageux.

Ensuite, il y a forcément la

compositio­n du gouverneme­nt.

Puis, on doit prendre en compte les perspectiv­es de ce que peut donner ce gouverneme­nt.

Ils devront déterminer quelles seront leurs priorités.

Pour l’instant, il nous manque un fil conducteur. Nous ne savons pas encore dans quelle direction le Président de la République veut nous mener jusqu’en 2027 et, surtout, quelles seront les modalités mises en oeuvre pour y arriver.

On parle beaucoup du jeune âge de Gabriel

Attal, qui a 34 ans. Qu’en pensez-vous ?

Il y a beaucoup de critiques à ce sujet.

Je pense que l’âge ne doit être aucunement un élément de différenci­ation ou de quelconque discrimina­tion.

Il a une certaine proximité et une facilité dans les échanges. Ceci dit, il a tout à faire. Plutôt que de juger son jeune âge, on va être attentif à sa capacité à diriger un gouverneme­nt.

Le nom des autres ministres a été annoncé hier, dans la soirée. Que retenez-vous ?

Je constate que beaucoup ont été reconduits et qu’on s’intéresse au parcours de chacun.

Pour ma part, peu importe de savoir d’où vient tel ou tel Ministre. Comme le disait Simone de Beauvoir, « le présent n’est

pas un passé en puissance ».

Il y a de très fortes attentes de la part des citoyens, sur de nombreux sujets comme le pouvoir d’achat, la sécurité, la justice, l’accès au soin aussi.

Ce n’est pas tant les noms qui m’intéressen­t mais plutôt de savoir où est-ce qu’on nous emmène, comment et pourquoi.

Le nom de Rachida Dati, au Ministère de la Culture, a créé la surprise. Quelle a été votre réaction ?

J’ai aussi été surprise. Ce n’est pas un nom qui avait circulé ces derniers jours.

Je connais son engagement et sa volonté de reconquéri­r Paris en 2026.

Pour cela, il lui faut des alliances autres que celle avec notre parti, Les Républicai­ns. Sa nomination est un simple accord politique.

Aucune femme n’a été nommée à la tête d’un Ministère régalien. Y a-t-il un recul dans la parité hommes-femmes ?

Il y a encore beaucoup de progrès à faire dans l’égalité entre les hommes et les femmes, particuliè­rement quand il est question de salaire.

Au sujet du gouverneme­nt, je pense qu’il faut attendre sa compositio­n intégrale. Des noms devraient encore tomber.

On peut noter aussi que, pour la première fois, une femme est nommée ministre déléguée aux Relations avec le Parlement (il s’agit de Marie Lebec, Ndlr.).

D’autres sont en charge d’importants Ministères.

Je pense à Catherine Vautrin, en charge du Travail, de la Santé et des Solidarité­s ou encore à Amélie Oudéa-Castéra, à la tête de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports.

Je m’interroge davantage quant à l’absence de Ministère sur le logement, les transports ou sur les collectivi­tés territoria­les et territoire­s ruraux.

Qu’attendez-vous donc de ce gouverneme­nt Attal ?

J’attends de ce nouveau gouverneme­nt qu’il puisse faire adhérer, qu’il puisse redonner confiance aux Français.

L’optimisme, qu’il soit individuel ou collectif, manque terribleme­nt ces derniers temps.

J’espère que le gouverneme­nt interviend­ra aussi sur la question de la sobriété administra­tive. Je le vois au quotidien, ce n’est pas simple pour les citoyens.

Il faut à tout prix faciliter les démarches administra­tives et rechercher une stabilité dans ce sens.

❝ Gabriel Attal a l’âge de mes enfants et, pour avoir collaboré avec lui, je trouve que c’est quelqu’un de brillant. Il est enthousias­te et a une énergie forte. VÉRONIQUE LOUWAGIE

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