Député de l’Orne, Véronique Louwagie compte sur le Gouvernement Attal pour «redonner confiance»
Des changements sont à venir à l’Assemblée nationale, après la nomination de Gabriel Attal comme Premier ministre. Après l’annonce de la composition du gouvernement, la député LR de l’Orne, Véronique Louwagie, réagit.
éronique Louwagie est depuis près de douze ans, député de la deuxième circonscription de l’Orne, à L’Aigle.
VQuels sont vos rapports avec Gabriel Attal, nouveau Premier ministre ?
En tant que vice-présidente de la commission des finances, j’ai eu l’occasion de pas mal le côtoyer lorsqu’il était ministre délégué chargé des Comptes publics.
Ce fut le cas, à partir d’août 2022, lors du projet de loi pour la protection du pouvoir d’achat. À l’automne, j’ai eu directement affaire à Gabriel Attal. Nous avons eu d’importants échanges.
J’apprécie la personne. Il a une certaine capacité d’écoute. Je dirais même qu’une relation de confiance existe.
Ensemble, nous avons su trouver un certain nombre d’accord, ce qui est appréciable.
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Pensez-vous qu’il puisse être un bon Premier ministre ?
Je dirais qu’il y a plusieurs prismes pour être le chef de file du gouvernement.
D’abord, il y a le caractère et la personnalité. Je sais Gabriel Attal comme étant quelqu’un de courageux.
Ensuite, il y a forcément la
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composition du gouvernement.
Puis, on doit prendre en compte les perspectives de ce que peut donner ce gouvernement.
Ils devront déterminer quelles seront leurs priorités.
Pour l’instant, il nous manque un fil conducteur. Nous ne savons pas encore dans quelle direction le Président de la République veut nous mener jusqu’en 2027 et, surtout, quelles seront les modalités mises en oeuvre pour y arriver.
On parle beaucoup du jeune âge de Gabriel
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Attal, qui a 34 ans. Qu’en pensez-vous ?
Il y a beaucoup de critiques à ce sujet.
Je pense que l’âge ne doit être aucunement un élément de différenciation ou de quelconque discrimination.
Il a une certaine proximité et une facilité dans les échanges. Ceci dit, il a tout à faire. Plutôt que de juger son jeune âge, on va être attentif à sa capacité à diriger un gouvernement.
Le nom des autres ministres a été annoncé hier, dans la soirée. Que retenez-vous ?
Je constate que beaucoup ont été reconduits et qu’on s’intéresse au parcours de chacun.
Pour ma part, peu importe de savoir d’où vient tel ou tel Ministre. Comme le disait Simone de Beauvoir, « le présent n’est
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pas un passé en puissance ».
Il y a de très fortes attentes de la part des citoyens, sur de nombreux sujets comme le pouvoir d’achat, la sécurité, la justice, l’accès au soin aussi.
Ce n’est pas tant les noms qui m’intéressent mais plutôt de savoir où est-ce qu’on nous emmène, comment et pourquoi.
Le nom de Rachida Dati, au Ministère de la Culture, a créé la surprise. Quelle a été votre réaction ?
J’ai aussi été surprise. Ce n’est pas un nom qui avait circulé ces derniers jours.
Je connais son engagement et sa volonté de reconquérir Paris en 2026.
Pour cela, il lui faut des alliances autres que celle avec notre parti, Les Républicains. Sa nomination est un simple accord politique.
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Aucune femme n’a été nommée à la tête d’un Ministère régalien. Y a-t-il un recul dans la parité hommes-femmes ?
Il y a encore beaucoup de progrès à faire dans l’égalité entre les hommes et les femmes, particulièrement quand il est question de salaire.
Au sujet du gouvernement, je pense qu’il faut attendre sa composition intégrale. Des noms devraient encore tomber.
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On peut noter aussi que, pour la première fois, une femme est nommée ministre déléguée aux Relations avec le Parlement (il s’agit de Marie Lebec, Ndlr.).
D’autres sont en charge d’importants Ministères.
Je pense à Catherine Vautrin, en charge du Travail, de la Santé et des Solidarités ou encore à Amélie Oudéa-Castéra, à la tête de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports.
Je m’interroge davantage quant à l’absence de Ministère sur le logement, les transports ou sur les collectivités territoriales et territoires ruraux.
Qu’attendez-vous donc de ce gouvernement Attal ?
J’attends de ce nouveau gouvernement qu’il puisse faire adhérer, qu’il puisse redonner confiance aux Français.
L’optimisme, qu’il soit individuel ou collectif, manque terriblement ces derniers temps.
J’espère que le gouvernement interviendra aussi sur la question de la sobriété administrative. Je le vois au quotidien, ce n’est pas simple pour les citoyens.
Il faut à tout prix faciliter les démarches administratives et rechercher une stabilité dans ce sens.
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❝ Gabriel Attal a l’âge de mes enfants et, pour avoir collaboré avec lui, je trouve que c’est quelqu’un de brillant. Il est enthousiaste et a une énergie forte. VÉRONIQUE LOUWAGIE