«Si tu refais ta vie, je t’enterre»
« Si tu refais ta vie, je t’enterre, si tu me prives de ma fille, tu es morte ! »
L’homme, emmitouflé dans une doudoune sombre comparait à la barre pour avoir proféré contre son ex-compagne une menace de mort avec ordre de remplir une condition, comme le stipule le jargon judiciaire. « J’ai dit ça parce que j’étais énervé », justifie le prévenu âgé de 32 ans et père d’une fille de 3 ans. «Cela vous arrive souvent de balancer des choses comme ça lorsque vous êtes énervé Monsieur ? », demande la présidente du tribunal qui rappelle que les menaces de mort constituent un délit puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75 0000 euros d’amende.
«La loi punit les menaces de mort»
Malgré l’attitude calme et respectueuse du trentenaire, la présidente et la procureur ne semblent pas convaincues d’une réelle prise de conscience.
«Nous avons l’impression que vous prenez cela à la légère, Monsieur », lance la présidente. L’homme répond qu’il a traversé une dépression suite à la séparation de sa fille et de son ex-compagne, mais qu’après être passé devant le juge des affaires familiales, les choses se sont apaisées.
L’avocate de la plaignante le confirme. Les faits remontent à juin dernier, à Val au Perche. Depuis la plainte, les relations entre les ex-conjoints se sont apaisées. La plaignante demande cependant 1 euro symbolique de dommages et intérêts. Une peine qui a valeur de la reconnaissance de sa culpabilité plus que d’une sanction.
«J’ai pris connaissance de l’apaisement de vos relations Monsieur, mais n’oubliez pas que la loi punit les menaces de mort. Le tribunal vous condamne à verser 1 euro symbolique à la plaignante. Si vous ne respectez pas cette action de dédommagement, vous serez condamné à deux mois de prison. »