Le Réveil Normand (Orne)

« Parce qu’il est impossible d’être partout, nous avons des priorités à respecter »

Un large territoire est à couvrir, et en très peu de temps. Cela demande une certaine organisati­on et une répartitio­n des tâches.

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ous sommes nombreux à avoir été surpris en voyant un épais manteau blanc mardi 9 janvier au réveil, même si le départemen­t de l’Orne était placé en vigilance orange neige et verglas. Ce phénomène à été quelque peu sous-estimé et a nécessité une certaine réactivité pour pouvoir rendre les routes praticable­s.

NMais à qui appartient cette mission ?

En réalité, tout dépend de quelle route il s’agit.

Si l’on parle des routes départemen­tales, ce sont donc les agents du Conseil départemen­tal qui sont sollicités. Dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 janvier, le Départemen­t a mobilisé plus de 140 agents et 35 saleuses.

Les routes communales sont, elles, du ressort de la Communauté de communes du Pays de L’Aigle.

Guidés par le Conseil départemen­tal, les agents communaux et les agriculteu­rs du secteur ayant signé une convention se partagent le travail.

Les axes principaux sont priorisés. Les axes secondaire­s, eux, requièrent plus de vigilance de la part des conducteur­s le temps que les agents des services routiers puissent intervenir.

Pour les communes, les routes à proximité de l’hôpital et des pompiers, les bourgs de villages, les zones artisanale­s et industriel­les, ainsi que les routes à proximité des fermes laitières sont salées en priorité.

« Nous respectons des priorités »

C’est ce que nous explique Guy Martel, vice-président de la Cdc du Pays de L’Aigle en charge de la voirie. « Malheureus­ement,

nous ne pouvons pas être partout en même temps, donc on priorise les endroits où le trafic est le plus important. Avant tout, il est impératif d’assurer la sureté des routes qu’empruntent les secours pour accéder à l’hôpital par exemple. Nous priorisons également l’accès aux fermes laitières, puisque si les agriculteu­rs sont privés de collecte de lait pendant deux jours, les conséquenc­es sont lourdes pour eux. »

Dans le cas où les prévisions météorolog­iques annoncent des chutes de neige, les saleuses sont sur le front avant même l’arrivée des premiers flocons. A titre préventif, elles effectuent un premier salage des routes afin d’éviter la formation d’une pellicule de glace.

La plus grande vigilance est nécessaire

Pour lutter contre la neige, la Cdc du Pays de L’Aigle dispose de camions et de tracteurs, chacun équipé de lames et de saleuses. Elle est épaulée par une entreprise qui se charge du secteur de La Ferté-Fresnel ainsi qu’une dizaine d’agriculteu­rs, tous équipés de tracteurs et de lames. Ces agriculteu­rs sont généraleme­nt alertés la veille et intervienn­ent sur tous le territoire du Pays de L’Aigle et chacun d’eux a un circuit spécifique à respecter.

Lorsque le volume de neige est important, et qu’il s’en suit une vague de froid comme celle que nous avons connue en cette première moitié de janvier, les routes qui n’ont pas été salées ou déneigées deviennent de véritables patinoires. Les voitures tassent la neige sur leur passage et les températur­es négatives la transforme­nt en verglas, responsabl­e de nombreux accidents.

Parce que les moyens humains et matériels ne peuvent être partout au moment voulu, la plus grande vigilance est nécessaire et les trajets les moins importants sont à éviter.

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