« Je souhaite rester autonome le plus longtemps possible »
Jeudi 15 février, Michel Petit fêtait son 102e anniversaire à domicile. Un gars du Nord, né le 15 février 1922 à HersinCoupigny (Pas-de-Calais).
C’est avec ses fils, Daniel (76 ans), qui réside en face de l’appartement du centenaire, et Jean-Pierre (78 ans), qui habite le Loiret, que l’évènement a été fêté, en présence du maire, Patrick Ameslant et Françoise Bonhomme, qui participe à la vie de la commune.
Du Nord à la Normandie
Michel Petit est né dans la ferme familiale du Pas-deCalais, à Hersin-Coupigny. Il avait 17 ans quand la Seconde Guerre mondiale a été déclarée. «On était prisonniers chez nous, on ne pouvait pas sortir. J’ai vu les Allemands perquisitionner les chevaux dans les fermes », se souvient le centenaire qui a ensuite travaillé pendant trente ans dans le milieu agricole.
Après un passage en Eure-etLoir, Michel Petit et son épouse posent leurs valises dans l’Orne en 1962, pour travailler au Haras de Villepellée à Marmouillé. Il finira sa carrière au Haras de Saint-Germain-de-Clairefeuille. Quand l’heure de la retraite a sonné, c’est à Nonant-le-Pin que le couple choisit de rester. Son épouse est décédée il y a 7 ans, ce qui l’a beaucoup affecté.
« C’est bien d’en arriver là. J’ai la chance d’être bien entouré par la famille. Ginette et Daniel n’ont que la route à traverser pour venir me voir. Les services d’aide à domicile m’aident aussi. Je souhaite rester autonome le plus longtemps possible, je ne souhaite pas aller à la maison de retraite. Je fais attention de ne pas tomber » , confie l’honoré du jour qui a, à ce jour, huit petits enfants, dix-huit arrière-petits-enfants et un arrière-arrière-petit-enfant.
Le secret ? « une vie sans excès »
Quand on lui demande s’il a un secret pour sa longévité, Michel Petit répond simplement, « j’ai eu une vie normale, sans excès, le travail ne tue pas ».
Bien lucide, Michel Petit suit de près l’actualité. « Ce qui se passe autour de nous, c’est désolant et on ne peut rien y faire, le lendemain est toujours pire que la veille, avec les conflits en Ukraine, en Palestine, au Chili, les soulèvements et les grèves sur notre territoire ».
Le premier magistrat de la commune, Patrick Ameslant, venu avec un panier garni, a levé son verre à la santé du centenaire. « M. Petit est la preuve que l’on peut bien vivre à Nonant-le-Pin, entouré des services de proximité ».
Michel Petit nous a donné rendez-vous dans un an, pour fêter les 103 ans.