Le Réveil Normand (Orne)

Après Parties, Fiona Walden sort Brûler le temps et annonce un nouvel EP au printemps

Originaire de Marseille, l’artiste Fiona Walden a été séduite par la région. Alors qu’elle jongle entre sa vie à Paris et à SainteGaub­urge-Sainte-Colombe, elle présente ses deux nouveaux EP et annonce la sortie d’un troisième au printemps.

- • Marantine MAUGUIN

➜ Le Réveil Normand : Comment avez-vous découvert la musique ?

Fiona Walden : Quand j’étais petite, j’ai commencé par faire du piano à six ans. À l’adolescenc­e, j’ai repris la guitare en autodidact­e. J’ai commencé à avoir un premier groupe qui s’appelait Walden, là j’ai fait ma première scène. C’était une révélation pour moi, je suis sortie de scène, j’avais les larmes aux yeux. J’ai compris ce que je devais faire sur cette terre.

Puis, j’ai sorti un EP en 2015. Jusqu’en 2018, j’ai fait pas mal de scènes. J’ai été le coup de coeur du Chantier des Francofoli­es. Il y a beaucoup d’intérêt de la part des métiers. Ensuite, j’ai pris beaucoup de recul par rapport à ce premier projet qui était un peu plus folk.

J’ai commencé à faire du Sound design en travaillan­t pour des marques comme Givenchy. Ça m’a permis d’explorer des sonorités très différente­s et plus électroniq­ues. Pour la première fois, j’ai commencé à composer et à produire toute seule. Le Sound design et être en studio toute seule m’a fait évolué vers une nouvelle esthétique plus propre et plus électroniq­ue.

➜ RN : D’où tirez-vous votre inspiratio­n ?

FW : Musicaleme­nt, ça va de David Bowie en passant par Franck Ocean, James Blake, Christophe ou encore Sébastien

Tellier. Je m’inspire de tout ce qui m’entoure, de tout ce qui me touche. Ça peut être une discussion, un film, mes doutes, mes peurs… Je suis une éponge à tout ce qui se passe autour de moi. C’est une forme de thérapie.

➜ RN : Vous êtes autrice, compositri­ce, productric­e et interprète, quelle facette de votre métier préférez-vous ?

FW : C’est très difficile de choisir. J’adore la partie studio, la partie recherche… J’ai vraiment ce besoin d’écrire. La compositio­n et la production, j’adore, car j’ai des moments de transes où le temps s’efface. Je peux passer des heures en studio. L’interpréta­tion et la scène, c’est génial. Difficile de choisir, mais je dirais la partie interprète.

➜ RN : Il est important pour vous de pouvoir toucher à tout ?

FW : Oui. C’est mon besoin de créer. Je collabore avec des gens, mais c’est vrai que j’interviens sur toutes les parties de création de la musique. J’ai envie d’être la personne qui donne vie à tout ça.

➜ RN : Est-ce que vous écrivez pour d’autres artistes ? FW : Pour le moment, j’écris que pour moi, mais j’espère un jour.

➜ RN : Parlez-nous de nos nouveaux projets.

FW : J’ai sorti un premier single qui s’appelle «Parties». C’est un morceau que j’ai travaillé avec Gaëtan Réchin, leader du groupe Pony Pony Run Run. En deuxième partie du projet, Apollo Noir est venu travailler sur le beat et sur des synthés. C’était une première démo que j’ai envoyée à Gaëtan. On l’a retravaill­é ensemble pour lui donner une nouvelle vie. La démo était plutôt lente et lui il lui a donné un côté très dance. On voulait que ce morceau, ça soit vraiment la fête. Il m’a aidé sur la compositio­n et la production de ce morceau.

C’est un morceau assez joyeux qui donne envie de danser, mais en même temps je parle d’un sentiment que j’ai pu ressortir la nuit, notamment en club, où le sentiment de solitude est assez exacerbé. Ça parle vraiment de comment on peut se sentir très seul dans une pièce blindée de monde.

J’ai arrêté de boire il y a quelques années et c’est vraiment quelque chose qui m’a sauté aux yeux. La nuit est super inspirante pour moi, elle révèle, mais aussi amplifie les émotions et les peurs.

RN. Et concernant votre single « Brûler le temps » sorti en janvier ?

FW : Ce morceau parle de la transition entre l’adolescenc­e et l’âge adulte. C’est un morceau assez mélancoliq­ue. Dedans, je parle de la naïveté de cette période où j’ai vécu très vite sans penser aux conséquenc­es. C’est un morceau très intime. Dedans je m’adresse à des personnes que j’aime, à des personnes que j’ai perdues.

RN : C’est important pour de vous de collaborer avec d’autres artistes ?

FW : Oui. J’aime avoir l’avis de personnes de confiance. J’aime pouvoir porter le morceau encore plus loin que là où moi je l’emmène. C’est assez joyeux de créer à plusieurs. J’adore être seule en studio, mais par moment, j’ai juste envie de partager et de sentir de ma bulle. Pour le moment, je ne conçois pas de créer de la musique différemme­nt.

RN : Pouvez-vous nous donner une date pour la sortie de votre album ?

FW : Il y a un EP qui va sortir au printemps et l’album suivra sur la suite de 2024.

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