Le syndicat CGT avoue être « inquiet par cette hypothèse de Foisy 2 »
Les élus de la CGT du centre hospitalier de L’Aigle, dont dépend le Home Moulinois, multiplient les actions pour obtenir des réponses de la direction. Visiblement, rien n’est acté.
L’inquiétude grandit au centre hospitalier de L’Aigle et le syndicat CGT additionne les interpellations d’élus afin d’obtenir des réponses concrètes concernant l’avenir de certains services et du Home Moulinois.
Le 27 février, une délégation a été reçue par le maire de L’Aigle, également président du Conseil de surveillance de l’hôpital. Cet entretien concernait le Home Moulinois où « les familles ont dénoncé la froideur de notre direction, la violence de l’annonce de la fermeture pour mi-juin, et ont aussi relayé l’alerte de l’état psychologique de leur parent et d’autres résidents, qui, pour certains tiennent des propos suicidaires », martèle Marc Provost, délégué CGT.
Une seule option, mais deux hypothèses
Le maire « ne cautionne pas les méthodes sur l’aspect humain » et « il convient que la prise en charge est meilleure dans les petites structures », cite la CGT. « Sur les lits bloqués dans nos autres Ehpad, il relaie le discours de la direction, c’est de l’anticipation pour la fermeture de Moulins. Il convient qu’avec la décision de la direction de fermer pour mi-juin, c’est une baisse de l’offre d’accès de 24 lits publics sur le bassin de population jusqu’environ 2027. Pour lui, il fallait que les nouvelles structures soient finalisées avant tout déplacement de personne âgée ».
Concernant le projet immobilier, le syndicat explique que « une seule option a été proposée, celle de mener un projet immobilier sur le site de l’hôpital, mais avec deux hypothèses. Aucune étude de faite sur le coût de réhabilitation des trois Ehpad. Ce que nous dénonçons depuis le début est avéré, rien n’est ficelé. Le président est incapable de nous dire à combien va s’élever le coût total du projet, de 16 à 24 millions, peut être avec un bailleur social tel qu’Orne habitat ».
Mais, « ce qui nous inquiète, c’est la deuxième hypothèse Foisy 2.
La deuxième rencontre avec le maire, le 28 février, concernait le devenir de la maternité et de la blanchisserie notamment. La CGT était accompagnée de collègues de ces services et de médecins. Concernant la maternité, la délégation a rappelé que » s’occuper d’une naissance, c’est prendre en soin deux êtres humains, une maman et son bébé « . Elle est revenue sur l’activité obstétrique et sur le fait qu’on ne mélange pas dans une même unité les femmes et les mères.
»Il y a le feu dans la chaumière«
Pour la CGT, exercer sous la pratique dérogatoire ne garantit pas l’autorisation d’activité, » au contraire, nous l’avons connu avec le service Hôpital de Jour Médecine/Chirurgical qui du jour au lendemain en 2015 s’est vu fermé « . La délégation a insisté sur l’attractivité du service pour les prochains praticiens, sur l’attractivité de la ville.
Au sujet de la blanchisserie, le personnel a énuméré les clients actuels et » pour lesquels la direction n’a aucune considération. Il s’agit du Smirtom, CPO, l’Ehpad d’Echauffour, la MAS, trois gîtes, EMG, RPI et un nouveau client FORUM. Le président n’a pas plus de données sur le montant des 700 000€ d’investissement, mais il nous a informé prendre contact avec le directeur Christophe Mazin « .
La délégation a évoqué avec Philippe Van-Hoorne la politique des ressources humaines et notamment » le plan social camouflé qui est en cours avec des suppressions de postes que la direction ne veut pas annoncer. Nous avons fini par le mettre en garde et en insistant qu’il y a le feu dans la chaumière. Pour que l’ensemble des services se mobilise, c’est qu’il y a un sérieux malaise. Le personnel a bien compris vers quoi veut nous emmener la direction et que nous ne sommes pas d’accord « .
❝ Ce ne serait plus une construction neuve, mais un agrandissement du pavillon Foisy. Il craint de perdre les enveloppes et de ne plus rien obtenir, donc il faut accepter quitte à faire des sacrifices.
LA CGT